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La musique géniale des «JMH»

23 déc. 2009, 11:38

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

Côté musique les Journées de la Métropole horlogère (JMH) ont marqué des points en présentant, lors du concert de clôture lundi à la salle de musique de L'Heure bleue, les œuvres essentielles du répertoire classique interprétées par les plus grands. Le programme élaboré par Claudio Chiacchiari, divisé en trois parties, correspondait à trois thèmes: l'Homme, la Machine, le Temps.

Dès le début du concert on est fixé. Louis Schwizgebel-Wang jeune pianiste propulsé actuellement, à juste titre, au premier plan de la vie musicale, aborde dans une parfaite sérénité le premier prélude et fugue du clavecin bien tempéré, de Jean-Sébastien Bach, suivi immédiatement d'études jazz d'Erwin Schulhoff.

Difficile de dissocier dans le quatuor No 5 de Bela Bartok, le mouvement allegro des autres parties du même quatuor. Et pourtant en renvoyant l'image d'une autre face de L'Homme, cela résiste. Ici le brillant quatuor à cordes Psophos fait autorité.

Solidement charpenté, accompagné de lectures de Saint-Exupéry, Jean Echenoz, Thomas Mann, faites par Jacques Probst, le programme aborde «La Machine». Le quatuor à cordes de Ravel, deuxième mouvement et le «Scarbo» du pianiste, en reflèteront l'image. «Le Temps» sera caractérisé par Schulhoff au piano et par des extraits de l'œuvre universelle et intemporelle «L'art de la fugue» de Jean-Sébastien Bach. Génial!

L'interprétation du Quatuor Psophos, la moins cérébrale qui soit, est admirable. Sans se laisser entraîner à aucun jeu de couleurs pour le plaisir du jeu, celle-ci clarifie le discours. Derrière les recherches contrapuntiques, l'interprétation toute entière conduit à la contemplation. L'association du Quatuor Psophos et du pianiste Louis Schwizgebel-Wang s'est réalisée en bis par l'exécution du Quintette de Chostakovitch. Magnifique surprise.

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