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L'entreprise chaux-de-fonnière Sellita subit de plein fouet la crise horlogère

L'entreprise Sellita ne voit pas la vie en rose. Établie au Crêt-du-Locle, aux Breuleux et en Allemagne, elle a vu ses ventes fondre de près de la moitié et ses effectifs de 10% ces dernières années.

08 mai 2017, 11:10
Sellita est spécialisée dans la fabrication de calibres et dans l'assemblage de mouvements.

Sellita subit de plein fouet la crise qui secoue actuellement l'horlogerie. L'entreprise neuchâteloise, spécialisée dans la fabrication de calibres et dans l'assemblage de mouvements, a vu ses ventes fondre de près de la moitié et ses effectifs de 10% ces dernières années.

Les baisses de commandes ont commencé en 2015 et se sont accélérées en 2016, explique Miguel Garcia, patron de Sellita, dans un entretien publié lundi dans le Temps. "Nos clients croulent sous les stocks", dit-il.

Une centaine de clients

"En 2014, nous vendions environ 1,5 million de mouvements (1 million de nos propres calibres et environ 500'000 provenant de Swatch Group). Je pense que nous vendrons environ 850'000 mouvements en 2017", ajoute le patron chaux-de-fonnier. L'entreprise compte une centaine de clients, dont 90% sont suisses.

Les effectifs ont baissé quant à eux de 10% en un peu plus de deux ans sur les trois sites, à savoir au Crêt-du-Locle sur le territoire de La Chaux-de-Fonds (NE), aux Breuleux (JU) et en Allemagne. "Nous étions 500 en 2014 et nous sommes environ 450 aujourd'hui". La réduction des postes n'a pas nécessité de licenciements collectifs. "Nous avons laissé partir certains employés", précise Miguel Garcia.

Retournement de situation

Miguel Garcia se prépare néanmoins à la sortie de la crise. Sellita va s'agrandir avec la construction de 4000 mètres carrés d'extension à l'usine actuelle au Crêt-du-Locle. Le bâtiment devrait être terminé en 2019.

L'entreprise, qui espérait profiter de la réduction progressive des livraisons de mouvements mécaniques de la filiale de Swatch Group ETA à ses concurrents jusqu'en 2019, s'inquiète d'un retour sur le marché du numéro un de l'horlogerie. "Je m'interroge sur ce retournement de situation", remarque Miguel Garcia.

L'an dernier, Sellita a par ailleurs réduit ses commandes chez ETA. "Nous nous sommes retrouvés avec des annulations massives de nos clients de mouvements ETA que nous assemblons", selon Miguel Garcia.

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