Pierre-André Nicolet est un grand gaillard, bâti tout en muscles, forgés par le rugby. Fort en voix, patron au grand cœur, il a sa boucherie au Locle, qu’il a reprise à son maître d’apprentissage.
Il aime l’artisanat, passionnément. D’ailleurs ceux qui le connaissent se demandent bien ce qu’il réaliserait sans flamme et sans enthousiasme. «Nous créons tout nous-mêmes, ici!», clame-t-il, ravi de cet engagement, entier, un trait de caractère typique de lui. «Aux premières heures, je suis déjà dans mon arrière-boutique, en train de faire des cervelas, des saucisses et de la charcuterie aux différentes saveurs. Je suis content d’être là. L’heure très matinale ne me perturbe pas le moins du monde.»
Dès le début du jour, il coupe sa viande, l’apprête, la fume ou la sèche. «Car ici nous avons un ancien fumoir et un ancien séchoir. Que j’aime bien montrer à mes clients. Pour qu’ils voient comment...