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Conny Perrin ambitieuse à Roland-Garros

La Chaux-de-Fonnière Conny Perrin (26 ans) disputera cette semaine, pour la première fois de sa carrière, les qualifications du tournoi de Roland-Garros. Avec pour objectif de jouer bien pour aller loin. Sa première adversaire sera l'Ukrainienne Kateryna Kozlova (23 ans, WTA 140), ce mardi après-midi.

22 mai 2017, 10:17
/ Màj. le 22 mai 2017 à 16:54
Conny Perrin tentera cette semaine de remporter son premier match en Grand Chelem.

Engagée pour la première fois de sa carrière dans les qualifications du tournoi de Roland-Garros, Conny Perrin (26 ans) tentera cette semaine de remporter son premier match en Grand Chelem, un exploit qu'elle n’avait fait qu'entrevoir en janvier dernier à l’Open d’Australie.

Au premier tour, la Chaux-de-Fonnière affrontera ce mardi en fin d'après-midi l'Ukrainienne Kateryna Kozlova (23 ans, WTA 140), qui mène 1-0 dans les duels depuis une victoire en 2014 dans le tournoi ITF 25'000 dollars de Grenoble, sur surface dure.

La dixième joueuse suisse jouera gros du côté de la Porte d’Auteuil. Peut-être même une partie de son avenir. Un beau parcours sur la terre battue parisienne lui permettrait d’entrer dans la lumière, de gagner pas mal d’argent et de précieux points WTA. Et tout serait fort bienvenu à ce stade de sa carrière. "Je n’avais même pas pensé à tout ça", sourit-elle. "En fait, même si je vais évidemment tout faire pour essayer de gagner le plus de matches possibles, je n’ai pas de gros objectifs ici à Roland. Je me dis que c’est un tournoi comme un autre, qui fait partie du chemin."

Objectif top-100

N’y voyez aucun manque d’ambitions. Actuellement classée à la 199e place mondiale, Conny Perrin focalise simplement son attention et son énergie sur une seule pensée: atteindre le top-100 pour vraiment faire sa place sur le circuit. "Si tu te focalises sur l’obligation de gagner, tu t’éloignes de ce pour quoi tu travailles vraiment. Ici, j’aurai surtout des objectifs en termes de jeu, de progression dans les secteurs que nous avons ciblés avec mes entraîneurs, comme la gestion de la pression face aux joueuses mieux classées que moi. Les résultats ne seront qu’une conséquence de tout cela. Si je réussis, je sais que je suis capable de jouer un très bon niveau de tennis. Et donc de réaliser une bonne ‘perf’ ici aussi..."

Crédit: Cedric Poulmaire 

Avec trois qualifications successives pour le tableau principal d’un tournoi WTA à Bogota, Istanbul et Rabat, la Chaux-de-Fonnière débarque à Paris avec une forme et un moral d’enfer. "Je viens de vivre les deux plus beaux mois de ma carrière», glisse-t-elle. "Je n’ai jamais joué à Paris, je ne suis même jamais venue comme spectatrice, mais Roland-Garros a toujours été mon tournoi préféré, celui qui m’a le plus inspirée et que je regardais tout le temps à la télé..."

Le cœur de "Guga"

A moitié Brésilienne par sa maman, Conny Perrin garde un souvenir ému des trois victoires de Gustavo Kuerten, même si elle n’avait que… 6 ans lors de la première, en 1997. "Sa nationalité a joué un rôle, bien sûr. Mais c’est surtout sa belle personnalité qui m’avait séduite. ‘Guga’ était différent des autres, il adorait le tennis, le jeu, les gens, il s’amusait sur le court et dégageait une bonne énergie", relance-t-elle, des petites étoiles dans les yeux. "Après sa victoire, il avait tracé sur le terrain les contours d’un grand cœur, avant de se coucher au milieu. Avec ce geste, il avait montré tout l’amour qu’il vouait au public et à son sport."

Conny Perrin aborde son premier Roland-Garros avec pas mal d’inconnues dans les équations, mais une énorme certitude: c’est également un cœur grand comme ça qui bat dans sa poitrine. Un cœur qui peut la mener loin, très loin, si elle parvient enfin à en maîtriser tous les battements.

Crédit: Cedric Poulmaire 

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