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Le vin ne dit pas toujours la vérité

29 déc. 2010, 09:56

Alors qu'on venait de se marier, il y a 41 ans aujourd'hui (pile!), j'ai pris ma belle par le bras dans un restaurant gastronomique. A observer les salamalecs du personnel adressés aux clients, j'ai fait le dandy. A l'issue du repas, un serveur me présente une boîte de cigares. Jouant au plus fin, car non-fumeur, je choisis le plus gros. Le garçon me tend un objet en métal. Je m'avance, le fruit défendu au bord des lèvres. «L'autre bout, s'il vous plaît...», m'explique-t-il avec ménagement. L'appareil était un coupe-cigares!

Pour un moment exclusif passé dans l'antre de la haute gastronomie, on se doit de jouer au connaisseur. Si l'on consent un prix exorbitant pour la bouteille d'un cru rare, il faut montrer qu'on a de la culture ½nologique: le nez, la robe, la bouche...

Dernièrement, un ami - placé en bout de table - a dû goûter un grand vin lors d'une réception. Pour satisfaire les convives et avancer les libations, il a lancé: «Vous pouvez servir!» Il a suffi qu'un esthète se profile, «Il a le goût de bouchon!», pour que toute la tablée se mette à l'unisson. Un chef de rang se précipite pour trancher. Aussitôt, il donne l'ordre à la sommelière de retirer tous les verres pour un second service. La honte pour le dégustateur!

Au terme du long discours sur la nouvelle année que tout le monde souhaite bonne à chacun, j'ai pensé qu'il valait mieux, lors du banquet de Noël, laisser un collègue frimer plutôt que de crier «santé» à la cantonade. Qu'il fourre lui-même son nez dans le calice jusqu'à la lie... Bonne année!

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