Unia accuse l'entreprise delémontaine Varin Etampage de ne pas avoir tenu ses engagements. "Alors que des garanties avaient été données au syndicat 10 mois auparavant, les nouveaux dirigeants de Varin Etampage ont organisé, en sercret, la sortie de l'entreprise de la CCT de l'horlogerie", indique Unia dans un communiqué.
L'entreprise avait rejoint la CCT lors de son rachat par le groupe Richemont en 2012. Seulement, Richemont a cédé fin 2015 l'entreprise à un groupe d'investisseurs composé notamment de la direction de Varin Etempage. A ce moment-là, les nouveaux dirigeants ont rencontré Unia pour discuter de l'avenir conventionnel de l'entreprise. Les dirigeants ont alors "répondu que le maintien dans le giron conventionnel était garanti".
Employés menacés
Mi-septembre, Varin Etampage a averti le syndicat de sa sortie de la CCT pour la fin de l'année. "Il semble clair aujourd'hui que cette sortie soit programmée", dénonce Unia. Les employés, qui oseraient protester, seraient menacés de perdre leur emploi depuis une quinzaine de jours.
Sans la CCT, les congés parentaux seraient réduits, les allocations complémentaires pour enfant effacées de l’ardoise ou encore l’obligation de négocier avec le syndicat lors de licenciements collectifs serait passée par pertes et profits.