La prise de position de la ville de Moutier figure dans le rapport du Conseil municipal au Conseil de Ville relatif à la Question jurassienne. Le maire de Moutier Maxime Zuber n'a pas caché qu'il souhaitait faire partie de cette assemblée constituante qui serait créée si le oui l'emportait le 24 novembre dans le Jura et dans le Jura bernois.
Et il verrait bien l'ancien conseiller d'Etat bernois Mario Annoni présider cette assemblée. "Mario Annoni pourraît être l'homme de la situation", a estimé Maxime Zuber. Mais avant le scrutin, la Ville de Moutier reconnaît qu'il faudra expliquer les enjeux pour que la population du Jura bernois donne son feu vert au Conseil-exécutif pour lancer la procédure.
L'exécutif doit informer pas faire campagne, a relevé Maxime Zuber. Le Conseil municipal prévôtois n'a pas décidé d'engager des moyens financiers. Partisan d'un canton formé du Jura et du Jura bernois, le maire juge qu'il y a un gros risque que les gens ne répondent pas à la question posée. "Il ne s'agit pas d'une réunification", a-t-il répété.
Charte de non-agression
Pour prévenir d'éventuels dérapages lors de la campagne, le Conseil municipal lance un appel au respect des règles démocratiques. Il va proposer aux membres des autorités de Moutier de signer une charte interjurassienne qui appelle à faire preuve de respect mutuel et d'esprit de tolérance.
Le document demande aussi aux élus de s'abstenir de toute atteinte à l'intégrité physique des personnes, aux biens d'autrui et à la propriété publique et privée. "A Moutier, le risque existe de réveiller de vieux démons et de raviver des tensions", a admis Maxime Zuber.