La société horlogère jurassienne Louis Erard n'exposera pas au prochain Baselworld. Son directeur général Alain Spinedi explique ce retrait par un nécessaire changement stratégique.
"Pour Louis Erard, Bâle ne correspond plus à la façon de mener les affaires", affirme-t-il lors d'un entretien avec l'Agefi, publié lundi. Et d'expliquer: "le mood bâlois est de commander dans l’enthousiasme du salon, ce qui nous posait des problèmes de lancement des produits". L'approche doit être plus précise.
La société basée au Noirmont veut donc se recentrer sur ses marchés afin d'être plus proches de ses détaillants, "répondre à des demandes spécifiques et mieux communiquer les particularités de la marque", détaille le directeur. Elle compte notamment travailler sur sa notoriété en développant de nouvelles campagnes pour se faire davantage connaître du public.
Même si la baisse de la fréquentation enregistrée en 2017 à Baselworld a pesé sur la décision, Alain Spinedi se défend de toute critique envers la grand-messe bâloise de l'horlogerie. Cette dernière leur a permis de se "positionner comme une alternative aux grandes marques".
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Louis Erard n'est pas la première société à faire l'impasse sur la cité rhénane. Le groupe de luxe français Hermès ainsi que l'Américain Fossil notamment ont eux aussi renoncer à Baselworld.
L'événement, qui a célèbre ses 100 ans en 2017, a attiré 200 exposants de moins cette année. Mais les critères d'admission ont été durcis. Pour renverser la tendance, les organisateurs ont notamment lancé un nouveau concept, l'espace "Les Ateliers", qui réunit une sélection d'horlogers indépendants.
La prochaine édition aura lieu du 22 au 27 mars 2018 à Bâle.