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Un non-lieu conclut l'affaire des colonies

En juillet dernier, l'affaire avait fait grand bruit. Un enfant de 10 ans aurait eu un comportement inapproprié dans l'un des dortoirs des colos à l'encontre d'un ou deux de ses camarades de chambrée. Presque six mois plus tard, l'enquête conclut au non-lieu et dédramatise une situation largement montée en épingle à l'époque.

23 déc. 2010, 11:03

Caroline Strasser, présidente du Tribunal des mineurs du Jura bernois, est arrivée au terme de son enquête dans l'affaire des colonies de vacances de la vallée de Tavannes. Après que des soupçons d'une certaine gravité, faisant état de contraintes et d'actes d'ordre sexuels, ont pesé sur un enfant de 10 ans, elle conclut qu'il n'y a pas lieu d'engager des poursuites et clôt le dossier.

La présidente du tribunal remarque en particulier que le terme d'actes d'ordre sexuel ne peut pas s'appliquer de manière systématique et qu'en particulier lorsque les enfants sont jeunes, leurs comportements et leurs actes n'ont ni la même signification ni la même portée que ceux des adultes. En outre, dans le cas précis des colonies de la vallée de Tavannes, la contrainte ne saurait être retenue, dit-elle au terme d'une longue enquête.

Le contexte d'une colonie de vacances étant très particulier, les responsables présents sur place à Vercorin avaient alerté la police valaisanne, qui avait entamé l'enquête.

Pour Caroline Strasser, le battage médiatique qui a fait suite à l'affaire a rendu son travail difficile, de même qu'il a mis les personnes concernées sous le feu des projecteurs, rendant pénible le retour à la normalité. «L'effet traumatisant pour un enfant d'une telle mise au pilori ne saurait être tu!», dit-elle.

Rappelant que certains titres ont fait des manchettes éloquentes de cette question, elle ajoute «qu'il est souhaitable que la presse soit disposée, pour l'avenir, à tenir compte de cet aspect des choses, auquel le droit pénal des mineurs accorde par ailleurs une grande importance».

Du côté de l'organisation des colonies, on sait que l'affaire avait aussi été péniblement vécue, mais qu'il a été décidé que les colonies survivraient à cet épisode. Le non-lieu prononcé en date du 6 décembre ne peut qu'encourager les organisateurs dans ce sens. On sait par ailleurs que Jean Maraldi est de retour aux affaires en tant que directeur des colonies. Cet été déjà, il avait relativisé les actes incriminés. Il a su donner une nouvelle impulsion à cette organisation qui menaçait de battre de l'aile.

C'est désormais dans les Grisons que les colonies de vacances de la vallée de Tavannes iront chercher, dès l'été prochain, la sérénité à laquelle elles ont désormais droit. /BDR

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