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Simone Oppliger et le silence

28 déc. 2010, 08:34

Dans la collection des beaux livres CampImage, Bernard Campiche Editeur vient de publier une superbe monographie de la photographe de Renan Simone Oppliger, disparue voici une année. Un opus empreint de retenue, comme pour ne pas briser la qualité du silence.

Elle avait 59 ans quand elle est décédée en décembre 2009. Simone Oppliger s'en est allée presque surprise malgré son combat contre la maladie. Un nouveau paysage s'offrait-il à elle? Elle aura pris le temps de photographier la nudité du cimetière de son enfance à Renan. On peut lire cette image telle une carte génétique, une référence à la vie s'inscrivant dans cette région qui n'en finit pas de mourir et de renaître.

«Chez moi, dans le Jura, la terre est si sérieuse, peut-on lire de sa plume. Rien ne vient en abondance, ni les fruits ni la parole, encore moins les visiteurs (...) Ici, rien ne distrait de l'essentiel. Les lignes sont droites et leur dessin évident. La terre, le ciel. Peut-être sommes-nous ainsi plus proches de sentiments essentiels, de l'idée de la vie et de la mort. Une note de musique s'entend mieux entre deux silences.»

Le quatrième volume de CampImages s'ouvre délicatement. La tonalité noir-blanc domine. C'est celle d'une très grande pudeur. Jacques Pilet, compagnon de l'artiste, raconte le parcours visuel avec les mots qui sonnent juste. /yad

Edith Bianchi, Jacques Pilet et al., «Simone Oppliger photographe», Bernard Campiche Editeur, Orbe, 167 pages.

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