Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Université de Neuchâtel: comment traquer les polluants dans le karst?

de lundi à mercredi, quelque 200 spécialistes de l'hydrogéologie venus de 24 pays se sont réunis à Neuchâtel à l'occasion du congrès Eurokarst 2016. Les solvants chlorés utilisés dans l'horlogerie et leur dépos dans les sous-sols de la région étaient notamment au coeur des débats.

06 sept. 2016, 16:06
Les solvants chlorés ont été utilisés entre les années 1920 et 1970 par l'industrie horlogère notamment, où ils servaient au nettoyage de pièces métalliques. Ils sont désormais soupçonnés d'être à l'origine de la pollution de 4427 sites rien que dans les régions karstiques de Suisse, ici dans le canton de Lucerne.

Quelque 200 spécialistes de l'hydrogéologie provenant de 24 pays sont réunis de lundi à mercredi à Neuchâtel dans le cadre du congrès Eurokarst 2016. Ils se sont notamment penchés sur les solvants chlorés utilisés dans l'horlogerie et qui se sont déposés dans le sous-sol de l’arc jurassien.

Une méthodologie difficile à mettre au point

Les solvants chlorés ont été utilisés entre les années 1920 et 1970 par l'industrie horlogère notamment, où ils servaient au nettoyage de pièces métalliques. Ils sont désormais soupçonnés d'être à l'origine de la pollution de 4427 sites rien que dans les régions karstiques de Suisse, la plupart localisés dans l'Arc jurassien (sur un total de plus de 26'000 pour le territoire national).

Or les techniques classiques d'investigation ne permettent pas d'apprécier l'impact de ces sites sur les eaux des réseaux karstiques, alors que celles-ci sont utilisées pour l'alimentation en eau potable, a indiqué l'Université de Neuchâtel dans un communiqué.
L'eau s'écoule en effet très rapidement dans le karst et les concentrations en solvants chlorés varient fortement et rapidement. D'où la difficulté à mettre au point une méthodologie utilisable de manière routinière.

Quels outils d'analyse? 

Soucieux de cette lacune, l'Office fédéral de l'environnement finance le projet Chlorokarst impliquant l'Université de Neuchâtel, ainsi que les bureaux de conseils MFR et eOde, spécialisés dans la recherche et l'étude des sites pollués. Chlorokarst vise à définir quels outils d'analyse des eaux, parmi ceux disponibles sur le marché, sont les mieux adaptés pour ces mesures.

A cet égard, une catégorie de détecteurs appelés capteurs passifs intégratifs s'avère prometteuse. Ces capteurs accumulent les molécules de polluants en continu sur de longues périodes, jusqu'à obtenir des masses suffisamment importantes pour en déduire la concentration dans l'eau au niveau du site souillé. Ces résultats seront présentés mercredi dans le cadre d'Eurokarst.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias