«Vous avez vu le plan d’eau? C’est un miroir. Juste ce qu’il nous fallait, les gars.» Fabien Droz a les bras croisés sur la poitrine et un sourire satisfait. L’ingénieur du Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) surveille son équipe. Mardi soir, vers 21h45, le soleil se couche enfin. L’expérience va bientôt commencer. L’objectif? Déterminer si le nouveau système de radar spatial développé par le CSEM est aussi efficace sous l’eau que dans l’espace.
Son petit nom, c’est Mila (pour Miniaturized Lazer Altimeter). Installé sur la berge du lac, devant le musée du Laténium, à Hauterive, il ressemble à un cube noir. «Dans l’espace, il permet de cartographier en 3D le sol avant un atterrissage», explique l’ingénieur Alexandre Pollini. Ce soir, sa mission est de réussir à traverser l’eau pour cartographier l’Altaripa, une réplique du chaland romain (un type d’embarcation) immergée là. L’enjeu du test est plus technique...