Hier en milieu de matinée. Quand on arrive à l’Ecurie de l’Enges, au-dessus du village du même nom, le domaine de Bernard Gachet apparaît comme un refuge bleu au milieu du brouillard.
Ce producteur de céréales et éleveur de chevaux est l’un des sept agriculteurs à accueillir, un jour durant, dix réfugiés ou admis provisoires, dans le cadre d’une nouvelle formation d’un mois, entamée le 22 septembre.
L’invitation aux médias émane de la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (Cnav) et du Service cantonal de la cohésion multiculturelle (Cosm), qui se sont associés pour mener à bien ce projet (lire ci-dessous). «L’agriculture neuchâteloise compte 200 emplois non familiaux occupés par une main-d’œuvre étrangère. D’autre part, on sait que les réfugiés, déracinés par des conflits durables, restent longtemps en Suisse et peinent à s’insérer sur le marché du travail. L’objectif, ce serait qu’ils puissent représenter 10% de ce personnel non familial,...