Ouf! C’est ce qu’ont sans doute pensé, hier, les autorités communales de La Chaux-de-Fonds, du Locle, des Brenets, de Val-de-Travers, des Verrières et de La Côte-aux-Fées. Six communes industrielles, dans lesquelles travaillent des milliers de frontaliers, et qui, en septembre dernier, avaient adressé un courrier à l’Etat de Neuchâtel pour faire part de leur inquiétude: elles demandaient d’attendre avant d’harmoniser l’impôt des frontaliers au niveau cantonal.
Elles ont été entendues. Par 71 voix contre 42, le Grand Conseil a décidé de reporter l’opération, cela en acceptant un décret proposé par la commission «péréquation financière» du parlement cantonal. Ce décret a pour but premier de permettre aux communes industrielles de ne pas voir leurs recettes diminuer, alors même qu’elles ont subi de plein fouet l’effondrement de la conjoncture, et avec lui celui des rentrées fiscales en provenance des entreprises. Pour ces communes, l’harmonisation cantonale de la clé de répartition de l’impôt...