Une Erythréenne arrivée à Neuchâtel après avoir traversé la Méditerranée et l'Italie en compagnie de sa fille d'une année, et qui vient d'accoucher à l'hôpital Pourtalès, est priée de quitter la Suisse en vertu des accords Dublin. Les autorités fédérales exigent qu'elle retourne en Italie, premier pays d'entrée en Europe, pays où les autorités l'avaient pourtant laissée plusieurs semaines dans la rue, faute de place dans les centre d'accueil, et où elle n'avait reçu aucun soin.
L'association Droit de rester s'insurge contre ce type de décisions toujours plus fréquentes à l'égard de femmes migrantes qui ont vécu des violences et sont particulièrement affaiblies par leur voyage. Droit de rester estime que l'administration fédérale, ainsi que les autorités cantonales chargées d'exécuter les renvois, bafouent régulièrement des conventions internationales protégeant les droits fondamentaux, auxquelles la Suisse a pourtant adhérés.
Pour ces raisons, le mouvement "Appel d'Elles", initié le 7 mars dans le canton de Vaud, s'étend à Neuchâtel, et demande notamment aux autorités suisses d'arrêter immédiatement les renvois de femmes et d'enfants vers l'Italie ou tout autre pays qui n'est pas en mesure d'assurer leur protection.