Coup de tonnerre dans le paysage politique neuchâtelois. Le conseiller communal socialiste chaux-de-fonnier Théo Huguenin-Elie a choisi de quitter le Grand Conseil neuchâtelois après y avoir siégé pendant 14 ans.
Dans une longue lettre à ses collègues députés, le Chaux-de-Fonnier évoque deux préoccupations. L’une tient à la réforme institutionnelle qui menace le siège de député des membres d’exécutifs communaux. Une limitation du cumul des mandats semble en voie de trouver une majorité au Grand conseil. Théo Huguenin-Elie s’y oppose. Il le dit dans sa lettre, tout en indiquant ne s’être jusqu’ici «jamais prononcé publiquement, tans le sujet me met mal à l’aise».
«Une aventure passionnante»
L’autre déception, c’est le sentiment que lors des travaux menés à la dernière session (qui a notamment traité de la fiscalité et de la péréquation): «Le parlement a peiné à prendre réellement en compte les difficultés d’une partie du territoire».
Contacté par téléphone, Théo Huguenin-Elie précise qu’il a eu «grand plaisir à siéger pendant quatorze ans, et que diriger le groupe socialiste a été une aventure passionnante». Il indique aussi que ce printemps, qui a vu le parlement boucler les dossiers des hôpitaux et de la réforme de la fiscalité, paraissait bien choisi pour laisser la main à d’autres.
Depuis la session du 7 mai, le siège qu’il a abandonné est occupé par la socialiste chaux-de-fonnière Rose Assamoi Lièvre, aide familiale et conseillère générale.