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Stève Cao s'explique sur son tatouage nazi, l'UDC réagit

Des révélations sur son tatouage nazi ont contraint Stève Cao, le président des Jeunes UDC neuchâtelois, à démissionner. Il s'explique, tandis que l'UDC cantonale prend des mesures.

17 déc. 2017, 16:37
Capture d'écran d'une vidéo publiée sur le compte Facebook de Stève Cao, sur laquelle on voit le tatouage «Meine Ehre heißt Treue» (« Mon honneur s’appelle fidélité »), la devise des SS. Cette vidéo a été réalisée le 1er août 2017 avec des jeunes UDC de sections romandes pour dénoncer le nouvel hymne national.

Tatoueur de métier, Stève Cao a été contraint de présenter vendredi soir sa démission de la présidence des jeunes UDC neuchâtelois au parti et au conseil général de La Chaux-de-Fonds où il siégeait.

Il a reconnu s’être fait tatouer un emblème nazi sur l’avant-bras.

On peut voir ce tatouage sur une capture d'écran d'une vidéo publiée sur le compte Facebook de Stève Cao. Il est constitué des mots «Meine Ehre heißt Treue» (« Mon honneur s’appelle fidélité »), la devise des SS. «Cette vidéo a été réalisée le 1er août 2017 avec des jeunes UDC de sections romandes pour dénoncer le nouvel hymne national, précise Stève Cao. Et ces jeunes ne sont pas, et de loin, des néo-nazis.»

Rattrapé par son passé

Stève Cao, 30 ans, affirme qu’il voulait faire enlever son tatouage. «J’avais déjà commencé à l’effacer mais pour le faire entièrement, il faut se rendre dans un cabinet médical. Or, cette intervention coûte cher. En tant qu’indépendant, et je ne roule pas sur l’or.»

Le jeune homme concède qu’il a commis une erreur, d’autant plus grave qu’il endossait des fonctions politiques. «Mais je n’imaginais pas que mon passé puisse ressurgir à ce point. Aujourd'hui, je suis au plus bas moralement. Mon image est salie à travers toute la Suisse, mes activités professionnelles comprises.»

Une charte à l'UDC

De son côté, l’UDC neuchâteloise va imposer une charte à sa section jeune. Comme l'explique le président cantonal de l'UDC Stephan Moser, «cette charte, que nous n’avons pas encore rédigée, invitera nos membres à certifier qu’ils n’ont pas d’appartenance avec l’extrême droite. Elle visera en premier lieu les personnes à responsabilité au sein du parti.»

«Nous n’allons en revanche pas vérifier la vie privée de tous nos membres individuellement», précise-t-il.

"Je tombe des nues"

Encore choqué par les révélations de la presse alémanique, Stephan Moser indique ne jamais avoir soupçonné Stève Cao d’appartenir à des mouvements extrémistes. «Je ne le connaissais pas très bien mais rien de tel n’a transparu dans son langage lors de nos échanges. Je tombe des nues», confie-t-il.

À la suite de la polémique, Stephan Moser s’est entretenu avec Stève Cao. «Il était très déçu que son passé le rattrape, mais il a tout de suite reconnu les faits, en précisant que son tatouage était une erreur de jeunesse.» 

Après les affaires Legrix, Perrin et Clottu, l’image de l’UDC neuchâteloise se retrouve encore plus écornée. Stephan Moser le concède: «Nous n’avions pas besoin d’un tel coup. Mais nous avons immédiatement fait le ménage. Reste désormais à fournir un travail de fond pour reconstruire la section.»

Cet article a été mis à jour le 17 décembre à 20h20 avec la capture d'écran tirée de Facebook du tatouage et les précisions de Stève Cao à ce sujet.

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