Obtenir la destruction des écoutes téléphoniques réalisées par la police, en prétextant que ces enregistrements sont illégaux? C’est le coup de poker tenté par l’un des prévenus soupçonné de participer à un important trafic de cocaïne dans le canton de Neuchâtel.
La tentative d’invalidation des preuves a échoué. L’homme vient d’être débouté par le Tribunal fédéral.
Le 3 septembre 2015, après plusieurs mois d’enquête, la police neuchâteloise procède à l’arrestation de plusieurs personnes, dont ce prévenu (notre édition du 19 septembre 2015). L’homme conteste avoir joué un rôle important dans le gros trafic de stupéfiants qui occupe les enquêteurs. En octobre, le Ministère public l’informe qu’il fait l’objet d’investigations secrètes depuis avril, et plus précisément d’écoutes téléphoniques et de surveillance de ses e-mails. Le suspect décide alors de recourir jusqu’au Tribunal fédéral pour faire invalider ces preuves.
Destruction demandée
Prétendant que ces enregistrements sont illicites, il demande la destruction immédiate...