On aimerait ne pas vous faire le coup du «Il n’a pas changé», mais... non, Jean Studer est resté le même. Il s’intéresse d’abord à vous, demande comment vous aller, la santé, la famille, le travail. Et puis, au fil de l’entretien, la moue parfois sombre alterne avec un rire tonitruant qui lui aussi est resté le même, là-haut, à presque deux mètres...
Jean Studer préside le conseil de la Banque nationale suisse et la Cinémathèque suisse, entre autres fonctions (rémunérées ou bénévoles). Ancien conseiller général à Neuchâtel, député et conseiller aux Etats, le socialiste a été membre du Conseil d’Etat de 2005 à 2012. Entretien.
Pourquoi ce silence politique durant quatre ans?
Pour plusieurs raisons, la première d’entre elles étant de ne plus occuper du tout une place que j’avais choisi de quitter. A titre plus personnel, j’ai eu besoin d’une longue période de «refroidissement», pour moi, pour mes...