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Mère au foyer pendant un temps, cette Neuchâteloise a perdu l'espoir de réintégrer le marché du travail

Sandra a 58 ans et est en fin de droit depuis le mois d'avril. Alors employée de bureau, elle avait quitté son emploi pour s'occuper de sa fille en 1987. Vingt ans plus tard, difficile pour elle d'intégrer à nouveau le marché du travail. Témoignage.

17 nov. 2017, 11:25
/ Màj. le 19 nov. 2017 à 14:00
Sandra a envoyé près de deux cents postulations pour obtenir un seul entretien d'embauche.

A 58 ans, Sandra est en fin de droit depuis le mois d’avril. Employée de bureau jusqu’en 1987 à la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation, elle a choisi de quitter son poste pour s’occuper de sa fille. «Le choix s’est fait naturellement, je ne le regrette pour rien au monde», explique-t-elle, sereine.

Une fois la petite devenue majeure, la Neuchâteloise s’est mise à rechercher un job, à mi-temps. Une amie lui a soufflé qu’une place se libérait: elle a alors décroché un poste d’aménagiste dans un géant de la grande distribution. Son rôle:  faire l’inventaire des produits et remplir les rayons. Lors de ses dix ans de service, son épaule lâche à deux reprises, en 2012 et 2014. Deux arrêts maladie de six mois la conduisent finalement à la porte de l’entreprise.

"Je travaillais sur une machine à écrire"

Une fois inscrite à un Office régional de placement (ORP), elle bénéficie d’un cours de remise à niveau en bureautique. «Quand j’ai quitté mon emploi en 1987, je travaillais encore sur une machine à écrire», sourit-elle. Elle décroche ensuite une place de six mois chez MyFlore, une entreprise de pratique commerciale, active dans l’insertion professionnelle. «J’adorais mon travail. Je suis partie en pleurs», lâche-t-elle, émue.

L’ORP lui attribue finalement un poste à l’Association de défense des... chômeurs neuchâtelois, où elle aide notamment à rédiger des CV et des lettres de motivation.  Une place qu’elle occupe encore, bénévolement, après avoir touché les dernières indemnités qui remunéraient cette activité.

Aujourd’hui, la pension de son mari, déjà retraité, permet au couple de vivre sans important souci financier, mais la situation pèse toujours. «En deux ans, je n’ai eu qu’un entretien, je ne crois pas que je vais retrouver quelque chose... J’ai peu à peu perdu espoir», avoue-t-elle.

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