Le microcosme politique neuchâtelois était suspendu à cette décision: les Vert'libéraux se lanceront-ils dans la course au Conseil d'Etat lors des prochaines élections cantonales d'avril? La réponse a été donnée ce mardi matin devant la presse: non, Mauro Moruzzi, le député pressenti pour briguer un siège au Gouvernement, ne convoitera pas le Conseil d'Etat.
Pour trois raisons: tout d'abord, "le canton a besoin de la plus grande stabilité possible", a déclaré Mauro Moruzzi, estimant qu'il était important que l'actuel Conseil d'Etat puisse aller au bout de son travail. Ensuite, les Vert'libéraux veulent concentrer leurs efforts sur le Grand Conseil, où l'élection est "cruciale". Enfin, Mauro Moruzzi a déclaré qu'il n'était pas prêt à renoncer à ses activités professionnelles au niveau fédéral et à l'international.
Le jeune parti politique, créé fin 2012 dans le canton de Neuchâtel, concentrera donc ses forces dans l'élection au Grand Conseil, où il compte actuellement cinq représentants. Les Vert'libéraux présenteront 52 candidats, dont 30% de femmes. Le programme du parti s'articule autour du slogan "Envie de printemps" et porte sur trois axes: oser, transformer et renforcer.
Le parti prône par exemple l'aboutissement et la mise en route de grands projets d'investissements, tels qu'infrastructures de mobilité, centres hospitaliers, quartiers de l'innovation, parcs éoliens. Il souhaite mettre en oeuvre une politique volontariste pour domicilier 10'000 pendulaires dans le canton à l'horizon 2030, notamment en poursuivant la réforme fiscale pour les personnes physiques. Le parti Vert'libéral milite également pour la mobilité douce et la consommation de proximité, en vue d'atteindre l'autonomie énergétique du canton. Il souhaite également réformer les institutions politiques, lutter contre les déséquilibres démographiques ou encore poursuivre le soutien aux fusions de communes.