«Nous sommes déçues et fâchées par la position du Conseil d’Etat neuchâtelois. Les mères adoptives continuent à être discriminées par rapport aux mères biologiques.»
Nicole Binggeli, présidente d’Adoptons-Nous, une association qui défend les droits d’une centaine de parents pré-adoptants et adoptants dans le canton, ne digère pas la nouvelle: dans un rapport récent, le Conseil d’Etat encourage les députés à classer la motion populaire déposée par l’association en 2012. Le texte, muni de 1372 signatures, demandait au canton d’élargir le congé maternité de quatorze semaines aux mères adoptantes. Il obtenait un large soutien des députés au Grand Conseil.
«La position du gouvernement est d’autant plus incompréhensible que l’adoption concerne à peine dix familles par année dans le canton», regrette Nicole Binggeli.
Pourquoi le Conseil d’Etat ne veut-il pas d’un tel congé? «L’introduction d’une allocation d’adoption est totalement légitime aux yeux du Conseil d’Etat», assure l’exécutif. «Les liens familiaux...