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Le syndicat Unia exige et obtient la suspension d'un chantier à Areuse

La section neuchâteloise du syndicat Unia a fait cesser les travaux mardi après-midi un chantier de construction de villas à Areuse. En cause, la présence de travailleurs sans contrat, engagés par un sous-traitant. C'est la deuxième fois en dix jours qu'Unia intervient en force sur ce chantier.

23 mai 2017, 17:57
/ Màj. le 23 mai 2017 à 18:53
Unia a bloqué le chantier, sis à Areuse.

"Les abus dénoncés la semaine dernière continuent", indique le syndicat Unia dans un communiqué diffusé mardi soir. Lors d’une nouvelle visite d'un chantier, à Areuse, "où de sérieuses irrégularités avaient déjà été signalées la semaine dernière", l'Association neuchâteloise pour le contrôle des conditions de travail (ANCCT) en a constaté de nouvelles. Le syndicat a demandé et obtenu que les employés de l'entreprise qui n'était pas en ordre cessent immédiatement le travail.

La semaine dernière, une société de peinture, mandatée par la société en charge des travaux, avait été remplacée par une autre, à la suite d'une dénonciation commune du syndicat, de l'ANCCT, et de l'ANEPP (Association cantonale neuchâteloise des entreprises de plâtrerie-peinture).

La nouvelle société chargée des travaux de peinture n'était pas non plus en règle. "Une fois de plus", écrit Unia, "les travailleurs n’avaient pas de contrat."  Il s'agissait de quatre travailleurs roumains, présise le syndicat.

Unia dénonce ce "système du jour d’essai systématique avec promesse de contrat". Un scénario "bien rôdé", semble-t-il. "C’est en effet la troisième fois que cela a été constaté sur ce chantier." Et, "dès que les travailleurs sont contrôlés, ils disparaissent dans la nature!". 

Le directeur de l'entreprise incriminée à assuré que tout était en ordre, mais "les pièces remises en fin d’après-midi par mail à l’ANCCT ne permettent pas d’attester que les travailleurs sont assurés contre les accidents etc., ni qu’il existe des contrats de travail."

L’ANCCT, Unia et l’ANEPP déplorent que des faits déjà dénoncés se poursuivent, sans qu’il soit possible d’y mettre fin: "Il faudrait immédiatement bloquer les travaux quand des irrégularités flagrantes et répétées sont constatées", estime le syndicat. A défaut, "il est très difficile de lutter efficacement contre la sous-enchère salariale."

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