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Neuchâtel: Syndicom conteste le passage de la Feuille officielle au tout numérique

Le Grand Conseil doit se prononcer mardi sur la fin de l’impression de la Feuille officielle au profit d’une version numérique. Le syndicat de la branche ne l’entend pas de cette oreille. Il demande aux députés le renvoi du rapport en commission. Il demande que la version imprimée subsiste en parallèle. Car le passage abrupt au tout numérique menacerait directement la pérennité de l'imprimerie qui réalise ce travail.

26 sept. 2016, 16:54
/ Màj. le 26 sept. 2016 à 17:32
Le Feuille officielle n'existera bientôt plus que sous forme numérique.

Le Grand Conseil neuchâtelois doit entériner ce mardi le projet de mutation numérique de la vénérable Feuille officielle, la "FO" pour les intimes.

Le projet prévoit qu'au lieu d'être imprimé à 3500 exemplaires, la FO soit rendue disponible sous forme numérique, à travers le Guichet unique ou directement sur le site internet de l'Etat, selon la variante que choisiront les députés. 

L'Etat souligne les avantages de cette information numérique pour les usagers, ainsi que le bilan financier favorable de l'opération, chiffré à 160'000 francs d'économies annuelles.

Syndicom, syndicat des médias et de la communication, a fait savoir son opposition au tout numérique. Il entend le manifester mercredi matin dans la cour du Château, en plus d’un courrier adressé au Conseil d’Etat. Il demande que les députés renvoient l'objet en commission, pour qu'il soit tenu compte de son impact social.

Emplois menacés

La transformation de ce journal papier en contenu numérique menacerait des emplois et pourrait entraîner l'imprimerie concernée, Messeiller SA, dans une spirale négative, voire sa disparition à terme.

Le patron de Messeiller SA, Raphaël Gambarini, ne craint pas de couler: "Il y a quelques années, l’impression de la FO représentait 40% de notre chiffre d’affaires." La perte du client Etat aurait alors clairement sonné le glas de la boîte. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, car la FO ne représente plus que 15% de son chiffre d’affaires. La perte n’en sera pas moins rude, car «le secteur de l’imprimerie est très malade et les marges diminuent toujours plus», admet le patron.

Messeiller SA emploie 17 personnes pour 10 équivalents plein temps. L’impression de la FO occupe un polygraphe à 100%, 20% du travail d’un imprimeur, 20% de celui d’un relieur, à quoi s’ajoutent le travail de deux auxiliaires à l’expédition. Le poste du polygraphe et celui des auxiliaires sont donc les seuls à être directement menacés.

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