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Le Black Friday a fait du mal aux marchés de Noël de Neuchâtel

Le Black Friday aurait fait du tort aux Artisanales et au marché de Noël du Coq-d'Inde, à Neuchâtel. La fréquentation des deux évènements a baissé.

10 déc. 2017, 16:26
Le marché de Noël du Coq d'Inde compte une trentaine de commerçants et artisans.

«Cette mode du Black Friday a eu un impact sans précédent cette année dans la région. Beaucoup de clients sont allés acheter leurs cadeaux de Noël le dernier vendredi de novembre, sur internet ou dans les grandes surfaces, pour soi-disant meilleur marché. Ce phénomène prétérite clairement les petits commerçants et artisans de la région!»

Jean-Pierre Ingold, président du comité des Artisanales de Noël, dresse un bilan en demi-teinte de cette treizième édition. «La fréquentation est en léger recul, avec 27'000 visiteurs. Habituellement, nous franchissons la barre des 30'000 entrées.» 

123 créateurs sous tente 

En plein air ou sous une tente, les marchés de Noël en ville de Neuchâtel ont déployé toute leur féerie pour enchanter le public, pendant neuf jours pour les Artisanales de la place du Port et six jours au Coq-d’Inde. Ce dimanche avant de plier les stands, les organisateurs avaient à cœur de rester positifs: «Il ne faut pas céder à la morosité. Même si c’est une édition moins bonne que les autres, la plupart des exposants sont satisfaits.»

Et la magie des lieux continue d’opérer sur les visiteurs, qui se disent toujours enchantés par la qualité du travail des artisans. Cette année, 123 créateurs exposaient leurs œuvres sous la tente des Artisanales, soit une vingtaine de plus que l’année précédente. «Beaucoup d’artisans se pressent au portillon pour exposer ici, mais nous voulons de la qualité. C’est pourquoi nous n’hésitons pas à aller chercher des créateurs au-delà des frontières du canton», explique Jean-Pierre Ingold. Au total, 70% des exposants sont Neuchâtelois et 30% viennent de régions voisines. 

«Une année difficile»

«Il nous est déjà arrivé d’avoir des éditions un peu moins bonnes. Et l’année d’après, ça repartait!», se rappelle Jean-Pierre Ingold, à la tête des Artisanales depuis dix ans. «Il faut savoir rebondir. Ce marché continue de plaire et il n’est pas près de s’arrêter.»

Sur la rue du Coq-d’Inde, le marché de Noël a également connu une baisse d’affluence par rapport à l’an dernier.  «C’est une année difficile, je le constate au quotidien en tant que commerçante»,  relate Samantha Coï, membre du comité de l’Association du «Coq dingue» et encadreuse à la rue des Bercles. «Mais les gens tiennent à notre petit marché, à sa féerie et à ses nombreuses animations. Il y a toujours les fidèles, rien que pour eux, nous tenons à continuer.»

"L'important, ce n'est pas de faire du chiffre"

La trentaine de commerçants et artisans du petit marché était globalement satisfaite de cette édition: «L’important ici, ce n’est pas tellement de faire du chiffre, mais plutôt d’offrir une vitrine aux commerçants pour qu’ils puissent se montrer différemment au public», confie Samantha Coï. «Notre priorité, c’est le relationnel et l’envie de faire vivre notre ville!»

C’est donc certain: le marché de Noël du Coq-d’Inde tiendra sa 14e édition l’an prochain, en même temps que les Artisanales. «On ne se mange pas, beaucoup de visiteurs se rendent aux deux marchés, c’est une bonne dynamique.»

Quant aux commerçants, ils sont nombreux à vouloir installer leur tente sur la rue du Coq-d’Inde. «Nous sommes submergés de demandes et nous ne pouvons pas accepter tout le monde, la place est limitée», regrette Samantha Coï. «L’an prochain, nous devrons faire des choix pour tenter de satisfaire les nouvelles demandes.» 

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