"Dans un mois, le Conseil d'Etat va présenter son plan pour la santé dans le canton. Nous arrivons au bout d'un an de travail où l'on a étudié 18 scénarios. Je m'étonne qu'on présente cette initiative maintenant avec un texte qui s'emploie à diviser au lieu de réunir. Un exercice exactement inverse à celui mené par le Conseil d'Etat."
La dernière phrase de l'initiative a fait réagir Laurent Kurth. Elle indique: "L'Etat veille à ce que chaque établissement dispose de moyens financiers suffisants permettant de maintenir un budget équilibré." "Ils disent en résumé que l'Etat doit garantir le déficit. La législation fédérale prévoit une facturation à la prestation donc ce n'est pas possible. Les cantons doivent faire avec cela. Il faut que les gens qui vont signer cette initiative sachent qu'elle ne sera peut-être pas conforme au droit fédéral."
Conforme ou pas, la réponse tombera après le dépôt de l'initiative munie de ses signatures. Le service juridique de l'Etat devra l'étudier et rendra ses conclusions qui seront soumises au Grand Conseil. "C'est lui qui en dernier ressort invalidera l'initiative ou non. Si elle passe, il n'est ensuite pas sûr qu'on puisse l'appliquer", explique le conseiller d'Etat.
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