Avec ses "Mémoires imparfaits", l'ancien procureur et conseiller d'Etat Thierry Béguin fait son entrée en littérature. Un talent repéré par l'éditeur Michel Moret, qui lui a suggéré amicalement d'écrire son histoire de vie politique et judiciaire.
Après s'y être attelé avec enthousiasme, l'auteur a laissé reposer le chantier, avant de s'y remettre fin 2014. Le résultat est un ouvrage de moins de 200 pages, qui se lit d'une traite. Le livre, écrit d'une plume alerte, fourmille de formules synthétiques et de traits d'humour et d'anecdotes tirées de sa pratique judiciaire et politique.
Thierry Béguin retrace l'évolution de sa pensée politique, sans cacher ses sympathies de jeunesse pour une certaine droite intellectuelle française ni son admiration d'alors pour les régimes autoritaires.
Ces convictions forgées dans le creuset familial, il va s'en dépouiller peu à peu, rejoignant le Parti radical, famille politique dans laquelle, aujourd'hui encore, il dit se sentir à l'aise, bien que se situant à l'aile gauche de l'actuel PLR.
Il revient sur diverses prises de position qui lui ont valu d'être traité de "Prince rouge" par des partisans de son camp et l'amitié d'un certain nombre de gens de gauche. Pour autant, il ne renie pas ses fondations, revendiquant un libéralisme non idéologique, "à cheval sur plusieurs catégories" et qui n'empêche pas de défendre des mesures de progrès social.
Ne manquez pas nos éditons payantes de samedi, dans lesquelles Thierry Béguin s'exprime sur plusieurs sujets d'actualité.