Le canton de Neuchâtel a commencé l’année 2016 en détenant le plus haut taux de chômage de Suisse, soit 6.4%. Au niveau national, le taux se fixe à 3.8%. Cette montée du chômage en terre helvète préoccupe la France, car de nombreux travailleurs frontaliers se retrouvent sans emploi. Et c'est Paris qui doit passer à la caisse. En effet, l'assurance chômage française doit prendre en charge l'indemnisation des 14'000 frontaliers chômeurs qui n'ont pourtant pas cotisé pour la France mais pour des caisses suisses, rapporte Le Figaro.
Une convention défavorable pour la France
Les caisses françaises doivent indemniser les travailleurs frontaliers en raison d'une convention franco-suisse entrée en vigueur en 2009. Cette dernière garantit une prise en charge par Pôle Emploi de ces chômeurs. La Suisse doit en principe rembourser les six premiers mois d'indemnisation, passé ce délai l'intégralité de la dépense repose sur la France.
Cet accord de 2009 défavorable à la France est venu remplacer une convention de 1978. Cette dernière obligeait la Suisse a versé l'ensemble des cotisations de chômage qu'elle collectait sur les salaires frontaliers. Pourquoi ce revirement de situation? "Tout simplement parce que les Suisses sont de meilleurs négociateurs que nous", a expliqué au Figaro Jean-François Besson, secrétaire général du Groupement transfrontalier européen. Avant de préciser qu'il y aurait une petite chance de remettre en cause cet accord.