La Commune de Val-de-Travers et le Service cantonal de la faune, de la forêt et de la nature organisaient une matinée d’information, samedi à Buttes. Elle a attiré sur le site 25 personnes désireuses d'en savoir plus sur les plantes néophytes (exotiques) invasives et d'acquérir les connaissances de base pour s'en débarrasser.
Le vaste terrain de la carrière de Buttes est un lieu idéal pour observer quelques-unes de ces plantes qui trouvent là un terrain propice à leur développement. La fine pluie qui a arrosé la promenade n'a pas découragé les amateurs.
Arrivées en Europe depuis l'Asie, l'Amérique, le Caucase, par le biais des échanges mondialisés, importées volontairement comme plantes d'ornement ou de manière fortuite, ces plantes ont une fâcheuse tendance à s'imposer au détriment des indigènes lorsqu'elles rencontrent des conditions favorables.
Le canton mène depuis des années une lutte constante contre l'invasion, avec un certain succès: des sites répertoriés naguère sont aujourd'hui nettoyés. Des espèces indigènes peuvent aussi se comporter de manière invasive. Il ne s'agit pas alors de les éradiquer partout, mais de mener une lutte ciblée là où elles dérangent.
Ceux qui ont participé à la matinée sont repartis avec quelques connaissances en plus et dotés des conseils des professionnels. Arracher, couper, incinérer les parties de la plante portant les graines, voilà quelques-unes des tactiques à appliquer selon les cas.Et parfois, il faut veiller à se protéger, étant donné la toxicité de certains sucs.
La berce du Caucase, la renouée du Japon, le bunia d’Orient, le solidages ou encore le buddléja ne pourront sans doute jamais être éradiqués totalement, mais la vigilance de tous est requise pour parvenir à maîtriser au mieux le phénomène et éviter qu'il ne devienne incontrôlable.