«La situation est dramatique. Cette fois on est au bout...» L’inquiétude se lit sur le visage de Vincent Martinez, directeur général de la fondation les Perce-Neige. «L’Etat lime les budgets à tel point que les institutions sociales du canton sont en passe d’être déclarées en faillite par l’Autorité de surveillance des fondations de Suisse occidentale».
Vincent Martinez préside l’Association neuchâteloise des maisons pour enfants, adolescents et adultes (l’Anmea). Il représente ainsi les 17 institutions sociales du canton, telles que Foyer Handicap, l’Enfant c’est la vie ou encore Neuchâtel Addictions, des fondations employant au total 1500 collaborateurs et s’occupant de plus de 3000 bénéficiaires de prestations.
Récemment, l’une de ces institutions a été signalée en situation de surendettement par l’organisme de contrôle. «C’est une faillite virtuelle! Si rien ne change, les faillites réelles se succéderont d’ici une à deux années», craint Anne Bourquard Froidevaux, secrétaire générale de l’Anmea.