Près de 600'000 francs: c'est la somme que l'Université de Neuchâtel (UniNE) a décroché pour une étude sur le comportement des singes. L'argent a émane du Fonds nationale suisse pour la recherche scientifique.
Réunissant les compétences d’Adrian Bangerter, professeur de psychologie spécialisé dans les interactions sociales et celles du laboratoire de cognition comparée dirigé par le primatologue Klaus Zuberbühler, l’étude s’intéresse aux origines de la capacité des humains à interagir spontanément entre eux. "Durant l’évolution, l’humanité a en effet subi une transition sociale majeure: celle qui l’a vu passer d’une nature individualiste et compétitive vers un comportement plus coopératif", indiquent les chercheurs dans communiqué.
"Pour mieux comprendre cette évolution, nous nous proposons d’étudier les capacités d'action conjointe de nos proches parents, les chimpanzés et les bonobos, et de les comparer avec celles que développent des groupes d’enfants humains", explique Adrian Bangerter.
Les scientifiques vont observer des activités pertinentes pour chaque groupe étudié. Toilettage, activité sexuelle, et jeu de chasse pour les singes. Jeux et disputes pour les jeunes enfants, observés dans des garderies.
L'étude, qui prendra fin en août 2019, sera évoquée durant le café scientifique "Des singes à la lisière de l’humanité" qui se tient ce mercredi soir à l’UniNE.