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L'Université de Neuchâtel dresse un bilan à l'occasion des 20 ans de la Loi sur l'égalité

Vingt ans après l'entrée en vigueur de la Loi fédérale sur l'égalité, quel bilan tirer? Quelle est son efficacité en matière de discrimination salariale? A l'heure où un avant-projet de loi visant à lutter contre les inégalités salariales est en consultation au niveau fédéral, près de 200 participants à un colloque se penchent sur ces questions, ce jeudi à l'Université de Neuchâtel.

11 févr. 2016, 13:02
La différence de salaire entre femmes et hommes dans l'économie privée est de 18,9% et de 13,6% dans le secteur public.

Entrée en vigueur en 1996, la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) se présente comme un instrument essentiel dans la réalisation de l’égalité entre les sexes. Ses apports sont d’ailleurs incontestables : la loi a su insuffler une nouvelle dynamique en matière d’égalité salariale. Elle a aussi mis à disposition des personnes concernées par les discriminations des instruments leur permettant de faire valoir leurs droits.

Pourtant, des écarts demeurent. D’après l’Office fédéral de la statistique (OFS), la différence de salaire entre femmes et hommes dans l’économie privée était en 2012 de 18,9% et de 13,6% dans le secteur public. A l’intérieur de ces pourcentages, une part substantielle, près de 40%, relevait de raisons non expliquées. Pour changer la donne, un projet de loi est actuellement en consultation au niveau fédéral: il prévoit notamment d’obliger les employeurs occupant au moins 50 collaboratrices et collaborateurs à effectuer tous les quatre ans une analyse des salaires. Une enquête mandatée par la Confédération en 2015 a montré une certaine ouverture de la part des entreprises pour une analyse interne obligatoire.

Dans ce contexte, un colloque national se tient ce jeudi à l'Université de Neuchâtel, et regroupe près de 200 participants. Il propose de revenir sur les fondements de la Loi sur l'égalité et de traiter les questions liées à son application depuis son entrée en vigueur au travers d’exposés théoriques, mais aussi d’exemples donnés par des praticiennes et praticiens suisses. 

Organisée conjointement par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes BFEG, la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie (CNCI) et le Centre d’étude des relations de travail (CERT) de l’UniNE, cette journée a non seulement pour but d’identifier les limites de la Loi sur légalité, mais aussi de présenter les progrès récents, les bonnes pratiques ainsi que les pistes pour la concrétisation du principe "à salaire égal pour un travail de valeur égale".

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