ANALYSE - PAR DANIEL DROZ
Pierre Hainard ne fera pas le lit de la gauche. Entendez par là que le candidat UDC ne se présentera pas au deuxième tour de l'élection partielle au Conseil des Etats s'il est largement devancé par le libéral-radical Raphaël Comte et l'écologiste Francine John-Calame. Opposé à cette stratégie, le président cantonal Yvan Perrin s'y est finalement résigné, a-t-on entendu dire.
L'UDC attend de son rival libéral-radical la même attitude. Ce dernier ne pourra pas le dire avant le scrutin puisque c'est une assemblée générale du parti qui en décidera au lendemain du premier tour, soit le lundi 18 janvier.
Dans tous les cas, le scénario de 2003 ne devrait pas se reproduire. Lors des fédérales, Pierre Hainard, déjà candidat au Conseil des Etats, s'était présenté au second tour contre la sortante radicale Michèle Berger-Wildhaber et la socialiste Gisèle Ory. Celle-ci avait profité de cette triangulaire pour faire son entrée sous la Coupole fédérale aux côtés de son collègue de parti Jean Studer.
Francine John-Calame, elle, le dit haut et fort: elle sera au second tour quoiqu'il advienne. Si elle ne peut pas compter sur la division de la droite, elle devra être appuyée fortement par la gauche pour avoir une chance de triompher. La mobilisation de l'électorat socialiste et popiste lui sera indispensable. Elle n'est pas acquise, d'autant que la campagne se déroule durant la trêve des confiseurs.
Officiellement, le PS et le POP soutiennent l'écologiste du Cerneux-Péquignot. Leurs électeurs prendront-ils le temps de glisser un bulletin dans l'enveloppe et de la faire parvenir à leur commune? Là réside une des clés du scrutin. Celle de la participation. Plus celle-ci sera faible, plus les chances de Francine John-Calame seront minces.