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L'inconcevable effondrement du viaduc de Valangin

La catastrophe qui s'est produite à Gênes, mardi 14 août, rappelle de douloureux souvenirs aux habitants de notre région. En septembre 1973, s'effondrait le pont de Valangin. Nous vous proposons ici l'article que nous consacrions à cet accident en 2009.

15 août 2018, 19:27
L'accident s'est produit en septembre 1973.

Disons les choses comme elles sont: la série que nous avons consacrée aux ponts du canton de Neuchâtel concernait des édifices historiques et non des objets récents. Mais comment passer sous silence le pont qui a le plus défrayé la chronique?

Prenez la «Feuille d'avis de Neuchâtel» du 14 septembre 1973. On y lit ceci: «Hier, vers 9h10, un accident impensable s'est produit sur le chantier du viaduc routier en construction à la sortie nord de Valangin. Le tablier du pont, dont les ouvriers étaient en train de mettre en place un nouvel élément, se mit soudain à glisser, emportant les hommes qui surveillaient le déplacement. Le tablier prit de la vitesse et la masse déséquilibrée bascula dans le vide (...), se brisant en de nombreuses parties.»

Résultats: sept blessés, dont trois gravement, 4 millions de francs (de l'époque) de dégâts et une République de Neuchâtel secouée au propre et au figuré par cet accident, qu'il s'agisse des entreprises de construction concernées, du Service cantonal des ponts et chaussées ou du Conseil d'Etat.

La cause de cet accident? «L'enquête permit d'établir que la résistance du tablier au frottement avait diminué au cours des ripages précédents (réd: les dalles en béton étaient posées selon un système de glissement) et que, dès la sixième étape, le risque d'un accident était entré dans le domaine du possible. C'est à ce moment-là qu'il aurait fallu prendre des mesures pour l'éviter, mesures qui ne furent pas prises.» Citation tirée de «Routes neuchâteloises», éditions Attinger, 1995.

Plus loin: «L'affaire eut des suites pénales. Trois responsables furent condamnés à des peines d'amende et d'emprisonnement avec sursis. L'ingénieur cantonal fut acquitté.»

L'ouvrage actuel a été inauguré en octobre 1975, après y avoir fait passer, pour «assurer le coup», quatre chars de l'armée de 50 tonnes chacun...

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