C'est dans une ambiance estivale, mais laborieuse, que Jean Studer a remis ce mardi à midi les clés du Château et de son bureau à sa secrétaire: dès demain, le désormais jeune retraité du conseil d'Etat neuchâtelois pourra se consacrer entièrement à sa fonction de président du Conseil de Banque de la BNS. Il a passé une partie de la matinée avec le chef de l'Economie Thierry Grosjean, qui reprend l'intérim du Département de la justice, de la sécurité et des finances, et qui cumulera donc les mandats.
"Je travaille officiellement jusqu'à midi, mais je suis atteignable cet après-midi en cas d'urgence, par exemple au cas où un détenu s'évaderait au cours d'un pique-nique", ajoute Jean Studer avec un clin d'oeil. Mais avec Thierry Grosjean, c'est sur des dossiers très sérieux qu'il a planché ce mardi matin, et notamment sur le budget 2013, le gros morceau de la rentrée.
Trois fois par semaine à Berne
Demain 1er Août, Jean Studer sera l'orateur officiel de la Fête nationale, à Neuchâtel. "Ce sera mon premier discours en tant que président du Conseil de Banque de la BNS, mais surtout le premier discours, depuis sept ans, que je ne ferai pas en tant que conseiller d'Etat..." Ensuite, il rejoindra trois fois par semaine son bureau de Berne: "Mon prédécesseur avait évoqué un poste à 20-30%, mais je pense que ce sera plutôt, dans un premier temps, du 50-60%". En fait, le Neuchâtelois est déjà en fonction depuis fin avril.
Sa succession? "No comment"
Mais n'interrogez pas le socialiste sur sa succession, il ne fera pas la moindre confidence: "L'affaire est entre les mains du parti", répond-il. De même, quand on lui demande ce qu'il pense de la campagne de Cuche et Barbezat, sa réponse est sybilline: "Je ne participe en rien à cette discussion." Jean Studer redeviendra membre ordinaire d'une section du PS, c'est tout.
Quant à Thierry Grosjean, qui se retrouve à la tête de deux départements "mammouths" de l'Etat de Neuchâtel (les finances et l'économie), il dit relever le défi "avec beaucoup d'intérêt et de passion". Conscient que "ce sera lourd", précise-t-il, mais "pas aussi difficile que n'a été mon arrivée au Conseil d'Etat".