Ce n’est pas parce qu’un expert médical, dans son engagement politique, a pris position contre une catégorie de rentiers AI (assurance invalidité) qu’il n’est pas en mesure de rendre une expertise objective.
C’est, en résumé, la position du Tribunal cantonal neuchâtelois (plus précisément la Cour de droit public). Il a été amené à se prononcer dans un dossier impliquant, d’un côté, une personne (appelons-la Paul) qui sollicite une incapacité totale de travail en raison de problèmes de dos, et de l’autre le médecin psychiatre Dominique Baettig (photo Keystone), ancien conseiller national UDC du canton du Jura.
Les faits: dans le cadre de l’analyse de l’état de santé de Paul, l’office de l’AI a décidé de procéder à une expertise psychiatrique, notamment pour évaluer des éventuels «troubles somatoformes douloureux» (fortes douleurs physiques liées à un problème mental). Paul a été informé que l’expertise serait confiée à Dominique Baettig, médecin psychiatre à...