Iconoclaste, Guillaume Farel? La question a plané hier sur l’esplanade de la Collégiale de Neuchâtel, où trône depuis 1875 la statue du réformateur. Question d’actualité, puisqu’elle accompagnait une performance artistique conçue dans le cadre du 500e anniversaire de la Réforme, célébrée partout où ce mouvement de renouveau religieux a laissé des traces dans le prolongement de l’action de Martin Luther, en 1517.
Iconoclaste, le réformateur né à Gap, installé à Neuchâtel dès 1530? Oui, si l’on songe à son action de briseur d’images saintes, lui qui a vidé l’église d’alors de ses trésors artistiques, pour les faire jeter dans le Seyon voisin. La performance de l’artiste invitée, la Sud-Africaine Ledelle Moe, s’en inspire: elle a façonné plus d’une centaine de petites têtes à partir de ciment, de terre et de sable neuchâtelois, qu’elle a ensuite recouvertes d’une fine pellicule d’or. Le public était invité à gratter cette couche dorée.
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