On l’ignorait jusqu’à maintenant: l’ex-conseiller d’Etat Frédéric Hainard reste à ce jour prévenu pour une affaire dont rien n’avait filtré. Et, cette fois, c’est l’Etat qui est partie plaignante. C’est d’ailleurs une grande première. Jamais l’Etat de Neuchâtel, de mémoire de chef du Service juridique, n’a été amené à agir de la sorte contre un ancien membre du gouvernement.
L’histoire remonte à décembre 2010, soit quelques semaines après la fin officielle du mandat du Chaux-de-Fonnier au gouvernement neuchâtelois.
Le secret reste de mise
A cette date, Frédéric Hainard remet à la commission de gestion et des finances (Coges) un dossier constitué de divers e-mails, études, rapports et notes concernant le département qu’il gérait lorsqu’il était au gouvernement. Ce dossier contenait «des informations qui relevaient du secret de fonction de la fonction publique», confirme Philippe Haeberli, qui présidait à l’époque la Coges. Certains des documents remis à la Coges étaient classifiés....