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Elections cantonales: rien n'est joué

Aucun nom ne s'est clairement détaché dans la course au Conseil d'Etat dont le premier tour se jouera le 14 avril. Seule certitude la population du canton est lassée des affaires.

24 mars 2013, 09:07
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Les Neuchâtelois choisissent leurs autorités cantonales le 14 avril avec l'espoir de tourner la page d'une législature marquée par des affaires et des tensions au Conseil d'Etat. A trois semaines de ce scrutin, la gauche comme la droite peuvent décrocher la majorité à l'exécutif.

Le début de la campagne électorale aura davantage été marquée par l'ombre d'Yvan Perrin que le débat d'idées. L'impact de la publication dans la presse de l'état de santé du candidat UDC sur son potentiel électoral constitue l'une des grandes inconnues du scrutin.
 
Pour certains, le président de la section cantonale de l'UDC n'est pas en mesure d'assumer la charge de conseiller d'Etat. Mais pour d'autres, il a fait preuve de transparence, gagnant la sympathie d'une frange de l'électorat. Pour réussir son pari, Yvan Perrin devra engranger des suffrages au-delà de son parti.
 
Nouveau visage
 
Seule certitude, le Conseil d'Etat qui sortira des urnes à l'issue du 1er ou du 2e tour le 5 mai aura un tout nouveau visage. Des cinq ministres élus en 2009, un seul se représente pour un 2e mandat, le PLR Philippe Gnaegi.
 
Elu sous l'étiquette du PLR, Frédéric Hainard a été contraint de démissionner en automne 2010 après l'affaire qui porte son nom. Le socialiste Jean Studer a lui démissionné de son poste en été 2012 pour rejoindre le Conseil de banque de la BNS. L'autre socialiste, Gisèle Ory, préfère ne pas se représenter après une législature.
 
Claude Nicati, qui a claqué la porte du PLR, ne se représente pas non plus. Le ministre a jugé très faibles ses chances de décrocher un 2e mandat en se lançant en indépendant. Le PLR Thierry Grosjean est entré en 2010 au Conseil d'Etat en remplacement de Frédéric Hainard et le PS Laurent Kurth en décembre à la place de Jean Studer.
 
Ambition de la gauche
 
La gauche part unie pour conquérir la majorité au Conseil d'Etat. Sa liste comprend trois socialistes, le sortant Laurent Kurth, le conseiller communal de Val-de-Travers Jean-Nathanaël Karakash et la députée Monika Maire-Hefti, ainsi que le popiste Nago Humbert et le Vert Patrick Hermann. Les candidats socialistes figurent parmi les papables.
 
Si la gauche devait retrouver la majorité au gouvernement, cela se traduirait vraisemblablement par la présence de trois socialistes. Après le PLR en 2009, une autre formation politique disposerait alors de la majorité au sein du Conseil d'Etat.
 
Lutte au PLR
 
Malgré les turbulences qui l'ont agité avec l'affaire Hainard ou la démission de Claude Nicati, le PLR espère conserver la majorité. Il mise sur les deux ministres sortants et sur le conseiller national Alain Ribaux. Le parti joue la carte solitaire avec une liste de cinq candidats.
 
Sur les 16 candidats en lice, seuls 7 semblent avoir une chance de monter au Château: trois PLR, trois PS et l'UDC Yvan Perrin. Pour l'emporter, un candidat devra incarner le renouveau, ainsi qu'une volonté de s'intégrer au sein d'un collège gouvernemental.
 
Cette législature aura notamment été marquée par l'échec du TransRun devant le peuple et les remous du dossier hospitalier. Mais le canton a aussi enregistré des succès comme l'adoption de la révision de la fiscalité des entreprises et celle de la loi sur l'accueil des enfants. Neuchâtel est aussi parvenu à redresser ses finances.
 
Nouveaux partis
 
Dans la course au Grand Conseil, la droite tentera de renverser la majorité de gauche. Le PS, les Verts, le POP et Solidarités occupent 60 sièges contre 55 pour le PLR et l'UDC. La gauche bénéficie d'un apparentement généralisé alors que la droite part divisée en deux groupes. Au total, 483 candidats sont en course.
 
La composition du parlement pour la prochaine législature dépendra beaucoup du score que vont réaliser deux nouvelles formations sur l'échiquier politique: les Vert'libéraux et le Nouveau Parti libéral (NPL) de Frédéric Hainard, apparenté à l'UDC. Reste à savoir qui fera les frais de l'apparition de ces partis.
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