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Deux études mettent en lumière la lourde pollution du Doubs

Deux études mandatées par Pro Natura, le WWF et la Fédération suisse de pêche FSP révèlent ce jeudi matin des résultats alarmants sur l’état de la rivière du Doubs.

30 mars 2017, 09:49
/ Màj. le 30 mars 2017 à 10:49
D'après ces études, la contamination chronique du Doubs par les micro- et macropolluants est beaucoup plus diversifiée que celle qui ressort des anciennes analyses.

La contamination chronique du Doubs par les micro- et macropolluants est beaucoup plus diversifiée que celle qui ressort des anciennes analyses. C'est, en substance, le constat alarmant émis par deux études scientifiques, mandatées par Pro Natura, le WWF et la Fédération suisse de pêche FSP.

"Cette pollution a des répercussions sur l’habitat de l’apron, une espèce de poisson en voie de disparition, et sur l’état général de la rivière", rapportent les associations dans un communiqué commun ce jeudi matin. "Sur plusieurs longs tronçons de la rivière, sa capacité d’autoépuration est devenue insuffisante. Le cocktail de micropolluants peut constituer, à plusieurs endroits, une barrière chimique infranchissable pour les aprons."

Substances interdites détectées

À certains endroits, les effluents industriels et urbains sont particulièrement marqués. C’est le cas à Soubey, où la qualité de l’eau est très affectée par plusieurs petites Steps.

Ailleurs, ce sont les pesticides et engrais agricoles qui affectent l’eau. Des pyréthrinoïdes, insecticides liés à l’exploitation du bois, ont été détectés. Ils sont particulièrement présents dans le Bief de Fuesse, un affluent du Doubs dans lequel les macroinvertébrés ont disparu.

Mesures supplémentaires souhaitées

À Morteau, une pollution à la cyperméthrine atteignant 1,5 fois la norme a été mesurée. Enfin, des traces de polychlorobiphényles(PCB), dont l’action immunotoxique est avérée, ont été détectées presque partout dans la rivière, et certaines substances interdites ont même été identifiées.

Pour les ONG, le plan d’action en faveur du Doubs doit être complété par des mesures supplémentaires. Et de lister: "Des actions doivent être entreprises pour que l’agriculture dans le bassin versant du Doubs s’oriente vers des pratiques biologiques et moins intensives. La sylviculture doit devenir moins polluante."

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