Les cinq conseillers d'Etat neuchâtelois ont présenté ce mardi les résultats détaillés des comptes 2016. Les principaux chiffres avaient déjà été dévoilés, au début du mois de mars déjà, le gouvernement ayant décidé de jouer la carte de la transparence avant les élections cantonales. Ces chiffres sont en rouge vif: 74 millions de francs de déficit, alors que le budget tablait sur une "perte" de 14 millions, pour un total de dépenses de 2,3 milliards.
Résultat: l'Etat a dû emprunter, à hauteur de 24 millions, pour assurer le financement du compte de fonctionnement (heureusement que les taux d'intérêt sont bas...). La dette cantonale, quant à elle, a augmenté de 74 millions. Les règles portant sur les limites du frein à l'endettement ne sont pas respectées.
Deux questions
La faute à qui? Principalement à la chute vertigineuse des rentrées fiscales en provenance des entreprises. Une chute qui elle-même s'explique, dit le Conseil d'Etat, par les grosses difficultés éprouvées par les principales entreprises contributrices.
Au terme de son rapport, le gouvernement se pose dès lors un certain nombre de questions. A partir du moment où "tous les indicateurs attestent de la grande rigueur développée dans la conduite financière de l'Etat", les cinq ministres se demandent s'il ne faudrait pas "réaménager les mécanimes de frein en vue d'offrir une souplesse accrue face aux aléas conjonctuels". Ou s'il ne faudrait pas "s'interroger sur le positonnement économique de notre canton", qui induit une "fragilité structurelle".
Dans l'intervalle, le programme d'assainissement se poursuit. La dernière étape devrait permettre d'économiser environ 100 millions par année.
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