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Ces Neuchâtelois qui se lancent dans la musique

Ils viennent de tout le canton de Neuchâtel mais c'est bien sur le web qu'ils comptent cartonner. Plusieurs artistes de la région ont récemment diffusé un clip ou un EP sur les réseaux sociaux et les plateformes de partage. Tour d'horizon.

12 juil. 2017, 14:12
/ Màj. le 19 juil. 2017 à 06:30
Julices Grant, Alexis Couto, DJ Punani, Chloé C, Nicolas Dal Sasso, tous diffusent leur musique via les réseaux sociaux et les plateformes de partage.

Justin Bieber, Grégoire ou plus récemment Broken Back, on ne compte plus les artistes qui ont émergé sur internet. Ces success stories inspirent les Neuchâtelois. Ils sont nombreux dans la région à enregistrer leurs propres titres pour ensuite les diffuser sur les réseaux sociaux et les plateformes de partage.

Cet été, plusieurs artistes ont ainsi sorti un clip ou un EP sur le web. Pourquoi avoir choisi ce support? Quelles chances se donnent-ils de percer? Réponses avec cinq d'entre eux.

"Presque tout le monde a internet aujourd'hui"

Pour Nicolas Dal Sasso, de Colombier, il est indispensable de passer par la toile pour diffuser sa musique. "Presque tout le monde a internet aujourd'hui",  note le guitariste et chanteur de 22 ans. "Il existe aujourd'hui des plateformes très puissantes qui permettent de partager de la musique. Quant aux réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram, ils sont très utiles à la promotion."

Nicolas Dal Sasso compte bien faire usage de ces outils pour donner une visibilité à son premier album, prévu pour septembre, et à son clip sorti le week-end dernier.

 

"J'ai commencé la guitare à l'âge de 8 ans, et n'ai plus jamais quitté cet instrument. J'ai été ensuite très actif dans le sport et n'ai pas pu me consacrer à la musique. C'est seulement il y a environ 4 ans que je me suis mis à composer et à perfectionner ma voix, bien que je n'aie pas pris de cours de chant", raconte-il.

A terme comment voit-il sa carrière? "Mon objectif est de vivre de la musique évidemment, mais cela demande beaucoup d'implication et de travail. Pour le moment, je ne vise pas quelque chose en particulier, si ce n'est de jouer dans quelques festivals l'été prochain", imagine ce fan de Bruce Springsteen. "Je fais ça par passion et parce qu'il me tient à coeur de partager mon monde musical avec les auditeurs."

"Plus d’autres moyens pour diffuser sa musique"

Egalement très présent sur les réseaux sociaux, le Neuchâtelois Julices Grant sort une vidéo environs tous les mois sur YouTube et diffuse ses morceaux sur Spotify. Preuve de sa maîtrise du monde digital, son dernier clip, "Tomorrow", est une compilation d'images envoyées par ses amis et ses fans.

Ce guitariste porte un regard doux-amer sur l'industrie de la musique. "J'ai choisi internet pour diffuser mes morceaux parce qu’il n’existe désormais plus d’autres moyens pour les jeunes artistes", estime-t-il. "En Suisse, les labels et majors sont extrêmement peu intéressés aux artistes naissants."

Et de confier: "Les quelques propositions qui m’ont été adressées me demandaient d’avancer des sommes d’argent importantes, dont je ne dispose pas, pour débuter le marketing et la promotion en Suisse et à l’étranger."

 

Dans ce contexte, la toile permet aussi à l'artiste de garder un certain contrôle sur sa production et son image. "Le web permet une meilleure exportation, puisqu’Internet ne connait pas –ou presque – de frontières. J’ai le plaisir de constater que ma musique n’est pas uniquement écoutée en Suisse, mais aussi en Amérique, en Suède, ou encore en Lituanie", raconte-t-il. 

Le jeune homme ne se fait pas d'illusion: "La musique est et restera un hobby pour moi. Le futur est plutôt sombre pour les jeunes artistes, avec des plateformes incroyablement populaires comme Spotify qui ne rémunèrent quasiment pas les artistes. En aucun cas je n’espère un jour être rentable."

Un petit moment de bonheur

Cette vision désabusée ne gâche pourtant rien au plaisir de Julices Grant. "C’est sûrement parce je ne dépends pas financièrement de ma réussite musicale que j’ai du plaisir à en faire. Mon objectif est avant tout de savoir que quelqu’un, quelque part sur la planète, a aimé écouter l’un de mes morceaux."

Un exemple? "Après avoir publié mon dernier morceau sur YouTube, j’ai reçu un commentaire d’un papa me disant qu’il venait de danser avec sa fille de deux ans en écoutant le morceau", relate le jeune homme. "C’est un sentiment réellement incroyable de savoir que ces deux inconnus ont vécu un petit moment de bonheur sur l’une de mes compositions."


"Il ne faut pas être dupe"

A 17 ans, Chloé C. n'est déjà plus une novice. Demi-finaliste du télé-crochet "The Voice Kids" en 2014, la Chaux-de-Fonnière revient cet été avec un single intitulé "Miles Away", diffusé sur YouTube et disponible sur Spotify et iTunes.

"J'ai choisi d'utiliser internet et les réseaux sociaux pour qu'un maximum de gens puissent m'écouter, apprécier et diffuser plus loin", explique la chanteuse. "C'est un formidable outil actuel pour atteindre des milliers de gens, le but est évidemment qu'ils deviennent 'fans', éventuellement qu'un producteur ou un label musical soit interpellé par ma façon de chanter et pourquoi pas me propose un nouveau projet."

>> A lire aussi: "La performance de Chloé dans "The Voice Kids" affole les réseaux sociaux"

Chloé C. ne perd ainsi pas le nord. "Mon rêve est clairement de devenir chanteuse interprète", affirme-t-elle, sans toutefois se voiler la face: "Il ne faut pas être dupe, beaucoup tentent leur chance et peu sont élus. Cependant je vais me battre et faire tout ce que je peux, peut-être avec une formation musicale professionnelle après le lycée, des albums, des concerts..." Et de conclure: "Quoi qu'il en soit, jamais je ne m'arrêterai de chanter."

 

"Des concerts comme premier objectif"

De son côté, le Neuchâtelois Alexis Couto fait les choses pas à pas. Après la sortie de son premier EP "Home" en mars dernier sur iTunes, Spotify et Google Play, il espère assurer quelques concerts d'ici la fin de l'année avant de s'atteler à son premier album complet, prévu pour l'été 2018.

"Une fois tout cela réalisé j’espère pouvoir mener ce projet encore plus loin en jouant a des festivals, des bars, des salles, tout en tournant un peu partout et voir jusqu’a ou ce projet peut aller", livre-t-il.

 

Le choix du digital et des réseaux sociaux, s'est pour lui aussi fait naturellement. "Je pense que les réseaux sociaux sont l'un des plus grands moyens de communication actuels", déclare-t-il.

A travers la musique, ce fan de l'Américain Corey Taylor a trouvé son mode d'expression. Précédemment chanteur dans deux formations orientées rock et metal, Alexis Couto a a apposé à ce projet solo un style davantage folk. "Une manière de déposer mon empreinte."

"Si j'en ai l'occasion, je file mixer à Ibiza"

Romain Albi a commencé à poster des vidéos sur YouTube il y a trois mois. Du haut de ses quinze ans, celui qui se fait appeler DJ Punani s'y voit déjà. "Mon objectif c'est déjà de commencer avec des petites soirées à Neuchâtel. Puis j'aimerais mixer à Ibiza", affirme-t-il. "Si j'en ai l'occasion je filerais habiter là-bas."

Pour l'heure, Romain Albi réside à Marin et débutera un apprentissage de boucher-charcutier à la rentrée. "J'ai choisi internet tout simplement pour que tout le monde puisse écouter gratuitement", commente-t-il. Et de confier: "Je me suis lancé dans la musique car j'ai toujours aimé ça. Je ne peux pas être cinq minutes sans en écouter, c'est ma vie."

 

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