L’événement
La Chrysalide doit-elle faire ses cartons?
En mars, coup de tonnerre dans le paysage hospitalier neuchâtelois, déjà tourmenté. L’Hôpital neuchâtelois faisait part de sa volonté de fermer la Chrysalide et de transférer ses activités de soins palliatifs sur l’un ses hôpitaux.
L’annonce a fait grand bruit tous milieux confondus et notamment à La Chaux-de-Fonds. Une motion populaire, «La Chrysalide: halte à la précipitation!», avait, entre autres, été lancée en juillet. Elle avait récolté plus de 3100 signatures en deux semaines.
En août, le Conseil d’Etat a estimé que le déplacement, «justifié dans son principe», était toutefois «prématuré». Avant de confirmer le déménagement de l’unité, l’exécutif cantonal préférait attendre l’issue des travaux parlementaires sur la future organisation hospitalière.
La prise de position du Conseil d’Etat
Les faits divers
Attirés dans les sous-sols
Il possédait les clés de toutes les écoles de Neuchâtel. Aujourd’hui octogénaire, un homme a été mis en cause pour des cas d’abus sexuels sur des élèves dans les années 1980-1990. C’est le Ministère public qui a révélé l’affaire le 23 mars.
Employé du collège du Mail, il emmenait les petits garçons dans les abris souterrains du centre scolaire. Il avait sa petite technique pour les attirer: leur prêter des jeux vidéo ou leur offrir des bonbons.
«Par recoupements, nous avons recensé une douzaine de victimes d’attouchements. Mais il peut y en avoir beaucoup plus car le nombre d’enfants qui visitaient les abris du Mail est important», indiquait quelques jours plus tard la procureure Sylvie Favre. Depuis, d’autres victimes se sont fait connaître à la police neuchâteloise. Le retraité a admis les faits, mais échappe pour l’heure à la justice. Tous les faits rapportés ont plus de quinze ans et sont prescrits.
Fauchée sur le Pod
Choc dans la Métropole horlogère. Le 9 mars peu après 10h, une Chaux-de-Fonnière est fauchée par un CarPostal sur le Pod alors qu’elle traversait un passage pour piétons, juste devant le Musée d’histoire naturelle. Josette, 76 ans, est restée coincée sous l’essieu arrière du véhicule. Elle est décédée sur place.
Un hommage lui a été rendu sur le Pod. Après l’émotion, un scénario se dégage rapidement: à cet endroit, les feux passent au vert, en même temps pour les bus et pour les piétons. Josette a-t-elle été victime de cette simultanéité?
La faute à la simultanéité de deux feux verts?
Selon les autorités, le carrefour est parfaitement conforme
Vie locale
«Le bleu des yeux d’une fille»
Le cabaret Frisbee a fermé ses portes le 1er janvier dernier à Neuchâtel. Au mois de mars, Michel Vuarnoz, ex-patron des lieux, revenait sur plus de trente ans d’activités nocturnes. A 64 ans, l’homme se montrait fier d’avoir consacré sa vie à la nuit.
«Mon horloge biologique s’est inversée», s’amusait-il, avant de clamer: «Je mériterais un subside de l’Etat: j’évite à certains de passer la nuit dehors sur un banc. C’est de l’utilité publique, je fais davantage du social qu’autre chose.» Et d’ajouter: «Avec les salons de massages et internet, plus personne ne va dépenser 200 francs pour le bleu des yeux d’une fille.»
La personnalité
Mère de famille et contrebandière
Un autre témoignage a fait réagir nos lecteurs ce mois-là. Il s’agit de celui de Cindy Haertel, mère de famille et contrebandière spécialisée dans le trafic… de cartons vides. La Chaux-de-Fonnière a écopé d’une amende de 150 euros pour avoir voulu passer la douane du Col-des-Roches avec un cornet rempli d’emballages.
«Après avoir déposé mon fils à l’école, je suis partie en direction de la déchetterie qui malheureusement était fermée.» Malgré ce contretemps, Cindy Haertel n’a pas changé ses plans: se rendre à Morteau pour un achat. A la frontière, le douanier a fouillé le véhicule et est tombé sur ledit sac. «Il m’a dit qu’il s’agissait d’un trafic de déchets et que c’était comme si je transportais de la drogue.»