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L’initiative No Billag est-elle une bonne idée?

Nous avons demandé à Nicolas Jutzet, président du comité No Billag pour la Romandie, et Jacques-André Maire, conseiller national socialiste neuchâtelois, de s'exprimer sur l'initiative No Billag.

18 oct. 2017, 12:10
ARCHIV - ZUR MELDUNG, DASS DIE FERNMELDEKOMMISSION DES NATIONALRATS (KVF) VON DER VERWALTUNG ZUSAETZLICHE INFORMATIONEN IM ZUSAMMENHANG MIT DER INITIATIVE ZUR ABSCHAFFUNG DER BILLAG-GEBUEHREN WILL, STELLEN WIR IHNEN DIESES ARCHIVBILD ZUR VERFUEGUNG. - Eine Rechnung fuer Empfangsgebuehren der Schweizerischen Erhebungsstelle fuer Radio- und Fernsehempfangsgebuehren Billag in der Hoehe von CHF 451.10 und eine Brille, aufgenommen am 17. Marz 2017 in Zuerich. (KEYSTONE/Christian Beutler) SCHWEIZ BILLAG

 

Jean-Paul Mathey-de-l'Endroit

Nicolas Jutzet (OUI)

Président du comité No Billag pour la Romandie.

Le monde politique adresse une fin de non-recevoir à No Billag. Cette initiative souhaite permettre à chacun, au temps de Netflix et autre Swisscom TV, de choisir librement comment il souhaite utiliser son argent. Cette proposition pleine de bon sens suscite pourtant des oppositions farouches à Berne. Un sondage indique qu’à ce jour, 47% des citoyens accepteraient l’initiative (37% seraient contre et le reste indécis). Un fossé entre la réalité et ce que les politiciens aimeraient qu’elle soit.
Il semble donc possible, à condition de croire le citoyen capable de prendre des décisions seul, de soutenir cette initiative. Malheureusement, cette perspective de liberté retrouvée laisse la classe politique insensible.

On votera donc pour maintenir un statu quo poussiéreux, ou pour se donner les moyens de maîtriser un changement de paradigme, ambitieux et générateur de défis. Dans un secteur médiatique en chamboulement profond, notre initiative permettrait à chaque entreprise active dans la branche de lutter à armes égales. Fini les distorsions de concurrence, les rentes et les clients captifs.

Les opposants savent pertinemment que leur position est difficilement défendable sur le plan moral. Pour masquer cette dure réalité et éviter le débat, ils utilisent des mensonges éhontés. Ils osent dire que notre initiative est contre la SSR. Alors même que nous nous battons pour qu’elle soit enfin libre et indépendante. L’émotion fait place aux faits. Pour l’anecdote: une initiative qui demandait la suppression de la SSR était en cours de récolte de signatures peu avant le lancement de la nôtre. Ce fait prouve de manière indiscutable que nous suivons d’autres buts.
S’accrocher à un monde dépassé et freiner cette (r) évolution avec des règles et des moyens de financements dépassés, n’est pas raisonnable.


Jean-Paul Mathey-de-l'Endroit

Jacques-André Maire (NON)

Conseiller national Socialiste neuchâtelois.

Aujourd’hui 95% des recettes de la redevance radio-TV sont destinées à la SSR et couvrent les trois quarts de son budget. Les recettes publicitaires couvrent le quart restant. Les autres 5% de la redevance sont versés aux 34 radios et TV régionales au bénéfice d’une concession. A Neuchâtel, sans ces recettes RTN et Canal Alpha ne survivraient pas!

En cas d’acceptation de l’initiative, plus de 14000 emplois seraient supprimés dans les mois suivant la votation! En effet, sans la redevance, la SSR et les radios et TV régionales seraient condamnées à une mort certaine et très rapide!
Défendons l’indépendance et la diversité des médias qui sont aujourd’hui garanties grâce au financement assuré par la redevance. Sans elle, on n’aurait plus en Suisse que des médias privés appartenant à de grands groupes essentiellement étrangers. Ceux-ci n’ont aucun intérêt à assurer une information nationale et régionale spécifique et diversifiée. Or l’indépendance de l’information est fondamentale dans notre démocratie directe pour que chacun puisse se former une opinion après avoir entendu diverses prises de position. Rappelons encore que la SSR soutient, finance et diffuse de très nombreuses productions musicales et cinématographiques dans les différentes régions linguistiques du pays. Ces aides aux artistes et à la culture suisses disparaîtraient au profit de produits commerciaux de moindre qualité.

No Billag n’est pas une économie de 400 francs pour les ménages! Ils devraient contracter des abonnements bien plus coûteux à des chaînes privées pour continuer à visionner des films à la TV ou à suivre la retransmission d’événements sportifs et culturels ou de divertissements.
Sous prétexte d’une fausse économie, No Billag provoquerait un énorme gâchis dans le monde des médias et il faut absolument éviter une telle catastrophe en votant clairement non!.

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