Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Venezuela: 75 morts après trois mois de manifestations pro-Ortega

Cela fait trois mois que les manifestations anti-Maduro ont débuté au Venezuela. Depuis le mois d'avril, 75 personnes ont déjà perdu la vie. Jeudi, c'est un homme de 22 ans qui est mort à Caracas.

23 juin 2017, 06:44
Les manifestations anti-Maduro n'ont pas cessé depuis le mois d'avril au Venezuela.

Un homme de 22 ans a été tué par balles jeudi à Caracas, lors des manifestations de soutien de l'opposition à la procureure Luisa Ortega, chaviste entrée en dissidence. Il s'agit de la 75e personne qui perd la vie lors de protestations depuis le début du mois d'avril.

Le jeune homme a été mortellement blessé dans le quartier d'Altamira, dans l'est de la capitale vénézuélienne, a précisé le ministère public, sans dire le type d'arme en cause ni désigner de responsable. Selon Jose Manuel Olivares, médecin et député de l'opposition, le tir serait venu d'un membre de la Garde Nationale.

Lors d'une conférence de presse devant la presse étrangère jeudi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a pourtant répété que l'usage d'armes à feu était "interdit" par les forces de l'ordre pour contrôler les manifestations. Mardi, au lendemain de la mort d'un adolescent de 17 ans tué par balles par des membres de la Garde Nationale, M. Maduro avait limogé le commandant de cette force anti-émeutes.

Les manifestations de jeudi à travers le Venezuela avaient pour but de soutenir Luisa Ortega, la procureure générale, menacée d'un procès pour "traîtrise". Chaviste entrée en dissidence, elle a notamment critiqué l'assemblée constituante mise en place par le président Maduro, assemblée censée selon celui-ci mettre fin aux "violences" et permettre "le miracle économique" qui verra le pays se redresser.

Candidatures annoncées

Considérée comme la nouvelle "leader de l'opposition" par le président Maduro, Mme Ortega a jugé ce projet de constituante dangereux pour la démocratie. Elle estime qu'il va "détruire l'héritage" de l'ex-président Chavez, décédé en 2013 après avoir dirigé le pays depuis 1999.

Dans une lettre remise à l'Organisation des Etats américains (OEA) et publiée mercredi, signée par Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, le Vatican avait aussi estimé que cette assemblée constituante mettait en péril la démocratie dans le pays.

 

 

Malgré ces nouvelles manifestations, Nicolas Maduro a continué jeudi à désigner des candidats pour les 545 postes de cette future constituante dont l'élection est prévue le 30 juillet.

Il a ainsi annoncé les candidatures de son épouse Cilia Flores; de Diosdado Cabello, le numéro 2 du PSUV, le parti au pouvoir; de la ministre des Affaires étrangères Delcy Rodriguez; et de Adan Chavez, frère du président Hugo Chavez, mort en 2013.

L'OEA bannie

Parallèlement, M. Maduro a promis, toujours devant la presse étrangère, que "plus jamais" un représentant de l'OEA ne mettra les pieds sur le sol vénézuélien. Mercredi, au dernier jour de leur 47e assemblée générale à Cancun, au Mexique, les pays de l'OEA avaient échoué à voter une résolution commune sur la crise politique au Venezuela, malgré la pression des Etats-Unis.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias