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L'homme qui a foncé sur une pizzeria, tuant une ado, avait pris de nombreux médicaments

L'homme qui a foncé sur une pizzeria lundi soir en région parisienne avait absorbé une forte quantité de médicaments. Les autorités écartent pour l'heure une motivation terroriste pour cette attaque qui a tué une adolescente et blessé treize personnes.

15 août 2017, 08:13
/ Màj. le 15 août 2017 à 12:56
L'homme a foncé à bord d'un véhicule BMW sur une pizzeria où se trouvaient de nombreux clients, notamment en terrasse.

Le conducteur du véhicule qui a foncé lundi soir sur une pizzeria, faisant un mort et 13 blessés a confirmé aux policiers "qu'il avait absorbé une quantité importante de médicaments", a déclaré mardi à l'AFP une source judiciaire, ajoutant que "les propos qu'il tient pour l'instant ne permettent pas d'établir son mobile".

Dans un pays traumatisé par une série d'attentats depuis deux ans, les autorités françaises avaient, au vu des premiers éléments, écarté dès lundi soir une piste terroriste, moins d'une semaine après une attaque à la voiture-bélier contre des militaires à l'ouest de la capitale.

Pronostic vital "pas engagé"

En début de soirée lundi, cet homme né en 1985 est sorti de la route sur laquelle il roulait dans sa BMW pour foncer sur la terrasse d'une pizzeria dans le village de Sept-Sorts, à l'est de Paris, et venir s'encastrer dans le restaurant. Une adolescente d'une douzaine d'années a été tuée et cinq personnes - dont le petit frère de trois ans de la victime - grièvement blessées.

Le pronostic vital des cinq blessés graves "n'est plus engagé", a déclaré mardi à l'AFP l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Huit autres personnes ont été légèrement blessées, et sept personnes choquées ont été prises en charge par une cellule psychologique.

Des enquêteurs s'affairaient mardi matin derrière la bâche noire qui recouvre entièrement la pizzeria située dans une zone industrielle, entre un restaurant chinois et un salon de coiffure, alors que des champs s'étendent de l'autre côté de la route.

 

Le devant de la pizzeria a été bâché par la police. Capture d'écran Youtube

 

 

Hommage aux victimes

Des bouquets et des peluches ont été déposés devant un grillage rouillé bordant le périmètre de sécurité. Jérôme Calvez, qui travaille dans une entreprise voisine, est venu déposer un bouquet de roses rouges: "Je viens souvent manger ici (...) C'est choquant de se dire que des gens sont capables de faire ça à d'autres, qui n'ont rien fait", a-t-il dit à l'AFP.

Soulignant que la famille fauchée était "de la région", le maire François Arnoult a indiqué avoir, "comme tout le monde", "d'abord pensé a un attentat terroriste".

Si le caractère délibéré de l'acte ne fait pas de doute pour les autorités, le procureur adjoint de Meaux, Eric de Valroger, a rapidement fait savoir qu'"à ce stade de l'enquête", il écartait le "mobile terroriste".

Suicide manqué

Le conducteur est inconnu des services de renseignements comme de la justice, selon le ministère de l'Intérieur. Il a déclaré en garde à vue "avoir tenté de mettre fin a ses jours sans succès" dimanche et "aurait décidé de recommencer de cette manière-là", avait rapporté après le drame une source judiciaire.

Une enquête été ouverte pour homicide volontaire avec arme, tentative d'homicide volontaire avec arme et conduite sous l'emprise de produits stupéfiants.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait part à la famille de la jeune fille décédée de ses condoléances, auxquelles se sont associés le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe.

 

 

Vague d'attentats

Les faits sont intervenus dans un contexte de menace terroriste élevée: la France est confrontée depuis 2015 à une vague d'attentats djihadistes sans précédent, qui ont fait 239 morts.

La dernière attaque, sur laquelle enquête le parquet antiterroriste, remonte à mercredi: un homme de 36 ans a renversé à bord de son véhicule six soldats en patrouille dans la banlieue ouest de Paris. Blessé par balle lors de son interpellation dans le nord de la France, cet homme, inconnu des services de renseignement, était toujours hospitalisé lundi.

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