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Un répit lourd de menaces pour les 22 otages

Les talibans ont accepté hier de donner plus de temps aux autorités afghanes pour répondre à leur demande d'un échange de prisonniers. Mais ils ont averti que les 22 Sud-Coréens otages depuis huit jours en Afghanistan seraient tués en cas d'échec des négociations.

28 juil. 2007, 12:00

«Nous avons demandé au gouvernement de s'impliquer plus dans les négociations et de relâcher nos prisonniers. S'il ne répond pas à nos demandes, nous allons bien sûr tuer les otages», a déclaré Youssouf Ahmadi, porte-parole des talibans. Il a souligné qu'aucun nouvel ultimatum n'avait été fixé après l'expiration de leur dernier délai à 9h30 (heure suisse) hier. Les négociateurs afghans «nous ont demandé plus de temps, car ils disent qu'un nouvel émissaire sud-coréen est maintenant impliqué dans les négociations», a-t-il expliqué.

Dans la province de Ghazni (140 km au sud de Kaboul), où sont détenus les otages, un ministre adjoint de l'Intérieur, Munir Mohammad Mangal, avait plus tôt souhaité un report de l'ultimatum «parce que négocier prend du temps». Une femme se présentant comme une otage, Yo Cyun-ju, avait affirmé jeudi que nombre d'entre eux étaient malades, dans un entretien téléphonique organisé avec des médias par un commandant taliban.

Les rebelles ont officiellement proposé de relâcher dans un premier temps huit Sud-Coréens contre le même nombre de prisonniers talibans, avant d'entamer de nouvelles négociations. Ils ont nié avoir demandé une rançon contrairement à ce qu'ont affirmé des responsables afghans. Parti d'urgence à Kaboul jeudi, un émissaire de la présidence sud-coréenne devait rencontrer le président Hamid Karzai afin de réclamer plus de souplesse de Kaboul dans ses négociations avec les talibans. Le chef du groupe sud-coréen, un pasteur de 42 ans, a été exécuté par balles mercredi.

En outre, une cinquantaine de civils, parmi lesquels des femmes et des enfants, auraient été tués dans des frappes aériennes effectuées par les troupes de l'Otan dans la province de Girishk, dans le sud, ont rapporté hier des habitants et un député de l'assemblée régionale.

Un porte-parole des forces britanniques stationnées dans la province d'Helmand a déclaré qu'une opération militaire était effectivement en cours mais il a affirmé qu'il n'y avait pas eu de victimes civiles dans la région de Girishk. Les combats ayant eu lieu dans une région très reculée, l'information n'avait pas pu être vérifiée hier soir. /ats-afp-reuters

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