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Un ancien garde d'Auschwitz meurt à une semaine de son procès

Un ancien gardien d'Auschwitz, âgé de 93 ans, est mort une semaine avant son procès, lequel devait commencer le 13 avril prochain. Il était accusé de complicité d'assassinat devant le tribunal de Hanau.

07 avr. 2016, 17:26
L'ancien SS, Reinhold Hanning, 94 ans, comparaît pour sa part depuis le 11 février pour complicité dans la mort de dizaines de milliers de personnes.

Un ancien gardien d'Auschwitz, âgé de 93 ans, est mort une semaine avant son procès qui devait commencer le 13 avril à Hanau dans l'ouest de l'Allemagne. C'est ce qu'a indiqué jeudi le tribunal compétent.

"L'ancien garde d'Auschwitz âgé de 93 ans qui était accusé de complicité d'assassinat devant le tribunal de Hanau est mort, selon les informations de la police", a indiqué le tribunal dans un communiqué, entraînant l'extinction des poursuites le visant.

Ernst Tremmel, qui avait 19-20 ans à l'époque des faits, devait être jugé par un tribunal des mineurs pour avoir, entre le 1er novembre 1942 et le 25 juin 1943, pris part, en tant que membre de l'unité SS "Totenkopf" (tête de mort), à la surveillance de trois transports de personnes déportées en provenance de Berlin, de Drancy (France) et de Westerbork (Pays-Bas).

"Parmi les déportés, au moins 1075 personnes ont été cruellement et sournoisement assassinées immédiatement après leur arrivée à Auschwitz", avait souligné le tribunal régional d'Hanau en février, annonçant la tenue du procès.

Procès tardifs

Le tribunal avait estimé que l'accusé était physiquement capable de comparaître en limitant toutefois les audiences à quatre heures par jour. Il devait être le troisième gardien d'Auschwitz à passer devant des juges cette année.

Mais le procès d'Hubert Zafke, ancien infirmier de ce camp de la mort âgé de 95 ans, en poste lors de l'arrivée du convoi d'Anne Frank, a été suspendu sine die mi-mars en raison d'un différend sur la santé de l'accusé.

L'ancien SS, Reinhold Hanning, 94 ans, comparaît pour sa part depuis le 11 février pour complicité dans la mort de dizaines de milliers de personnes.

Ces procès tardifs illustrent la volonté allemande de juger "jusqu'au dernier" les criminels du IIIe Reich, après des décennies d'un bilan judiciaire très décrié, marqué par de rares et faibles condamnations.

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