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Turquie: deux professeurs en grève de la faim depuis 75 jours arrêtés

Limogés après le coup d'état manqué en Turquie l'été passé, deux enseignants ont décidé de ne pas céder à l'injustice. Après 100 jours de sit-in, ils ont entamé une grève de la faim. Lundi, après 75 jours de privations, les autorités les ont arrêtés, ainsi que leur famille et avocats.

22 mai 2017, 20:52
/ Màj. le 22 mai 2017 à 21:09
Nuriye Gulmen et Semih Ozakca campent devant le monument des droits de l'homme à Ankara.

Les autorités turques ont arrêté lundi deux professeurs turcs qui observent une grève de la faim depuis plus de deux mois, selon les médias. Ils protestaient contre leur limogeage par le gouvernement.

 

 

Nuriye Gülmen, une universitaire, et Semih Özakça, un enseignant dans le primaire, ont été limogés dans le cadre des vastes purges qui ont suivi le coup d'Etat avorté de juillet, imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen qui vit aux Etats-Unis.Celui ci dément tout rôle dans le coup manqué.

Ils ont entamé il y a 75 jours une grève de la faim, après plus de 100 jours passés à manifester quotidiennement pour retrouver leur travail.

 

 

Ils ont été interpellés par la police tôt lundi en application de mandats d'arrêts qui ont été émis ce weekend, selon la chaîne de télévision NTV. Les charges qui pèsent contre eux n'étaient pas connues dans l'immédiat.

 

 

Dans la journée, la police a également arrêté des manifestants, dont la mère, la femme et les avocats de Semih Özakça, qui ont annoncé entamer à leur tour la grève de la faim.

 

 

Parc Gezi

"A bas le fascisme. Vive notre résistance par la grève de la faim. Nous voulons retrouver nos emplois. Nous n'avons pas renoncé et ne renoncerons pas", a écrit Mme Gülmen sur son compte Twitter après avoir annoncé que la police tentait d'investir la maison.

 

 

Un député du parti d'opposition CHP, Necati Yilmaz, a estimé sur Twitter que les autorités avaient arrêté les deux professeurs pour éviter qu'ils succombent à leur grève de la faim et que cela ne déclenche "de nouvelles manifestations similaires à Gezi".

Le chef du groupe Socialistes et Démocrates du Parlement européen, l'Italien Gianni Pitella, avait rendu visite le 12 mai aux deux grévistes de la faim.

Ceux-ci avaient choisi comme lieu de sit-in le monument des droits de l'homme à Ankara.

 

 

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