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Syrie: le groupe Etat islamique a perdu Raqa, son principal bastion

Les derniers djihadistes de l'EI ont été délogés de leur ex-"capitale", la ville de Raqa. Les Forces démocratiques syriennes ont hissé leur drapeau à l'intérieur du stade de la ville.

17 oct. 2017, 12:34
/ Màj. le 17 oct. 2017 à 17:27
Le groupe Etat islamique (EI) a perdu mardi Raqa, son principal bastion en Syrie, après des mois de combats dévastateurs avec des forces soutenues par les Etats-Unis.

Le groupe Etat islamique (EI) a perdu mardi Raqa, son principal bastion en Syrie, après des mois de combats dévastateurs avec des forces soutenues par les Etats-Unis. Le revers est de taille pour l'organisation djihadiste.

Après l'annonce de la prise totale de la ville septentrionale par les Forces démocratiques syriennes (FDS), ses combattants ont envahi l'emblématique rond-point d'Al-Naïm, où l'organisation djihadiste menait les exécutions. Certains étaient émus jusqu'aux larmes. D'autres affichaient un grand sourire, brandissaient le drapeau jaune des FDS ou se prenaient en photo.

Autour d'eux, un paysage de désolation: des immeubles en ruine, des rues remplies de décombres et de carcasses de voitures, dans une ville ravagée par plus de quatre mois de combats et de bombardements aériens. Il y a eu 3250 morts - 1130 civils, dont 270 enfants, et 2120 combattants des deux bords-, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

 

"Les opérations militaires à Raqa ont pris fin. La ville est sous le contrôle total" des FDS, a indiqué Talal Sello, un porte-parole de cette alliance de combattants kurdes et arabes. "Il y a actuellement des opérations de ratissage pour éliminer les cellules dormantes, si on en trouve, et pour déminer la ville".

"L'offensive militaire à Raqa arrive peut-être à son terme, mais la crise humanitaire est plus grave que jamais", a déploré de son côté la directrice de Save the Children pour la Syrie, Sonia Khush. "Quelque 270'000 personnes qui ont fui les combats à Raqa ont toujours un besoin critique d'aide et les camps sont pleins à craquer", a ajouté l'ONG.

Symbole des pires atrocités

C'est en novembre 2016 que les FDS avaient lancé leur offensive "Colère de l'Euphrate". Elles avaient d'abord oeuvré à conquérir les territoires autour de Raqa, pour isoler la ville et couper les principaux axes de communication avec l'extérieur. Dès juin, ses combattants entrent dans la métropole avec l'appui des frappes aériennes de la coalition internationale emmenée par Washington.

Raqa était devenue le symbole des pires atrocités commises par l'organisation djihadiste. L'EI y aurait planifié les attentats sanglants ayant frappé plusieurs pays, notamment en Europe.

 

 

Mardi, les FDS ont pris le contrôle du principal hôpital et du stade municipal dans le centre de la ville. Des dizaines de djihadistes étrangers étaient retranchés dans ces deux derniers réduits.

Accord d'évacuation

En vertu d'un accord négocié par des responsables locaux et des représentants tribaux, les derniers civils pris au piège ont pu être évacués ces derniers jours et les djihadistes syriens ont été autorisés à quitter la ville, selon les FDS. Quelque 275 djihadistes syriens et leurs familles ont été évacués vers des lieux non précisés.

La coalition internationale avait toutefois dit son opposition au départ des djihadistes étrangers de Raqa. "La dernière chose que nous voulons, c'est que les combattants étrangers soient libérés et qu'ils puissent retourner dans leur pays d'origine et causer plus de terreur", a expliqué son porte-parole, le colonel américain Ryan Dillon.

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